Raconte ton dernier entraînement !

J’ai pas filmé, mais c’est en projet. Après j’allais pas demander à quelqu’un de filmer pendant des heures en attendant que ça passe.
Merci.

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Du coup, je suis curieux… Tu attaques le bol de face ?puis tu fais quoi ? :no_good_man:

La hauteur de selle aussi joue sur les oscillations. Faut pas rouler trop bas, régler jambe presque tendue, un poil moins tendue que sur un 2 roues car on a des manivelles plus courtes

Je descend à pied dedans, puis je prends une courbe pour avoir un maximum de prise d’élan. Ensuite, j’arrive de face et quand j’arrive sur la courbe, c’est là que ça se complique, je me mets légèrement en arrière afin de ne pas partir en avant, je continue de pédaler et une fois en haut je fais un petit saut pour passer le ledge. Normalement j’atterris à peu près correctement et là je n’ai plus qu’à pédaler.
Les difficultés c’est :
prendre assez de vitesse
Garder ma vitesse dans la montée
Faire un petit saut au niveau du ledge
Ne pas partir en avant
Rester en arrière pour conserver de l’adhérence
Débrancher mon cerveau qui voudrait me faire descendre

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Bonjour,
merci a tous pour vos remarques éclairées concernant l’origine des oscillations (notamment pour la notion de q-factor, je n’avait pas intégré ce terme), et les moyens de les atténuer.
Avec plus d’entraînement, ça ira certainement mieux : je dois remettre trop de poids sur mes pédales au bout d’un moment, et je suis encore très occupé à récupérer mes bras…
A+

Salut ! Ça faisait longtemps que je n’avais pas posté l’une de mes idées Halakon©. La dernière que je vous ai narrée ici, c’était l’été 2020 lorsque j’ai fait un tour dans le Vercors au départ de Grenoble. En 36S, avec un porte-bagage. C’était violent physiquement (et sans doute stupide, selon les observateurs/commentateurs).

Aujourd’hui, on s’attaque à un autre morceau. Je l’avais déjà évoqué sur ce forum, la route menant au col du Grand Colombier était réservée aux cyclistes aujourd’hui. Habitant à moins d’une heure de route, j’ai décidé d’aller y faire un tour.
Pour vous donner une idée de la difficulté, quelques chiffres :

  • ~17 km de montée ;
  • pente de 7% environ ;
  • col de catégorie 1 ou de hors catégorie selon les éditions du Tour de France.

Petit graphique résumant le profil de la montée :

L’idée de la journée était donc de grimper tranquillement à partir de 11h, de se poser et de manger en haut puis de redescendre par le sentier de randonnée qui passe par ici (la Grande Traversée du Jura, que j’aimerais par ailleurs bien prendre en mono-tourisme dans quelques semaines). Vous le voyez venir, pour descendre par un chemin de randonnée, il faut avoir un mono qui puisse rouler dans des sentiers de montagne… Décision prise, je monte en 29x3 avec mon bon vieux pneu WTB Ranger :smiley: :smiley: :smiley:

J’entame donc l’ascension tranquillement, à mon rythme (un bon 14 km/h en somme, ça monte pas beaucoup au début :grin: ). Au bout de 2 km, je vois une personne allongée par terre au milieu de la route, son vélo et ses affaires éparpillées par terre… Merde. Je m’arrête et j’essaie d’engager la discussion avec elle. Je ne comprends rien à ce qu’elle essaie de me dire, elle baragouine des voyelles sans signification. Je reste un peu et elle finit par retrouver la parole puis par s’asseoir. Un cycliste, en pleine descente, s’arrête. C’est un infirmier qui commence donc à la prendre en charge. J’en profite pour appeler les pompiers pour qu’ils viennent la récupérer… A priori, ce serait la clavicule qui a encaissé le choc, potentiellement le dos aussi. Son casque avait l’air seulement éraflé, elle n’a pas dû chuter directement dessus.
Bref, cette montée commence bien. Après une bonne demi-heure à rester auprès de cette dame, une fois qu’elle a été prise en charge par les pompiers, je peux me lancer à nouveau dans la montée.

Je repars donc, tranquillement, dans la pente à 8 ou 9%. Je sens déjà que cette ascension ne va pas être de la tarte. Je continue quelques kilomètres, puis je fais une nouvelle pause, cette fois pour admirer le paysage et permettre à mon corps de souffler un peu. Vous voyez la première bande rouge sur le profil au-dessus ? J’étais en plein dedans. Il faut s’imaginer que la pente annoncée (10,7%) est la pente moyenne. Dedans, il y a des sections à 14 ou 15%. De quoi bien tirer sur les jambes. J’en profite alors pour discuter avec des personnes elles aussi arrêtées sur le côté. Des personnes relativement âgées par rapport à moi (entre 50 et 65 je dirais) qui me disent que monter en monocycle a l’air bien compliqué, sans doute trop pour eux… Ça m’a fait penser à notre cher @Zippedy_Doo_Da qui doit avoir à peu près leur âge et qui caracole toujours dans les cols (en tout cas, c’était ça la dernière fois qu’on a roulé ensemble à la Montagne de Lure en 2018 :smirk: ). Après quelques blagues, je dis à celui qui monte que je serai probablement arrivé avant lui. Il rigole un peu, puis on se dit qu’on se retrouvera en haut… :smirk:

Me voici à nouveau en selle pendant que lui attend sa compagne. Je monte encore quelques kilomètres, afin d’arriver à la moitié environ. La pente s’est un peu calmée entretemps, on doit être sur du 8-9% à nouveau. Un grand virage, de l’ombre pour refroidir un peu, hop, nouvelle pause. Deux gars discutent en attendant de repartir et, en me voyant arriver, ils engagent la conversation. Comme beaucoup, ils ne connaissent pas l’existence du monocycle en tant que sport mais seulement en tant qu’art. Il ne tient qu’à moi de leur montrer que ça en est un :smiling_imp:

Je repars à peu près en même temps qu’eux et j’arrive dans le mur le plus violent de l’ascension : 12% de moyenne sur un kilomètre, avec des sections à 17%. Autant, 17% dans une courte montée, ça se fait bien. Autant après avoir grimpé déjà 10 km et plus de 700 m de dénivelé, c’était trop. Je lâche à deux reprises dans cette section, mon cardio ne tenant pas la cadence. À chaque arrêt, les deux cyclistes me dépassent. Puis à chaque redémarrage, je les double à nouveau. Un autre cycliste galère, il n’a apparemment pas choisi les bons braquets. Ahah, le petit joueur, il a besoin de différents braquets pour monter ! :laughing:

Après ces quelques kilomètres bien violents, la pente s’adoucit à nouveau, permettant de souffler. À deux kilomètres du sommet, je fais une dernière pause. Les deux cyclistes me doublent… Mais ça ne va pas se passer comme ça ! Je les laisse prendre un peu d’avance afin de récupérer mon souffle, et j’attaque ! Je les dépasse rapidement et arrive enfin au sommet. Ici, un petit ravitaillement offert par les Fêlés du Grand Colombier, l’association qui organise et ferme la route aux voitures. Il ne reste plus qu’un peu d’eau et quelques petits trucs à picorer. Je n’ai pas faim du tout, je me contente de remplir ma poche à eau pour la descente. Je me pose également 45 minutes, afin d’être frais pour redescendre. Il y a plein de monde au sommet, beaucoup souhaitent discuter un peu au sujet de mon mode de déplacement peu ordinaire.

Allez, il est l’heure de rentrer. Je fais 2 km sur la route pour trouver le GR. Là, je retombe sur le gars auquel j’avais dit que j’arriverais avant lui… Il est dans la montée, sa femme juste derrière lui. Pari gagné ! :medal_sports:
Arrivé sur le GR, je le découvre (je ne connaissais pas du tout la topologie des lieux) : il passe dans des pâturages puis s’enfonce dans une forêt, sur un large sentier avec de gros cailloux. Je roule doucement en faisant attention à ma fatigue. Je sens les cailloux rouler sous mon pneu, chasser le pneu sur le côté… Bref, c’est pas simple. Pas dur techniquement (pas de gros drops, pas de grosses racines, pas de grosses pentes, pas de single), mais ces cailloux compliquent vraiment les choses avec la fatigue.
Au bout de quelques kilomètres de descente, je sens que mon frein commence à donner des signes de faiblesses. Il n’est pas fait pour freiner pendant aussi longtemps en continu. Il faudra que j’en achète un plus performant à l’avenir !
Le GR se termine par un petit single track d’un ou deux kilomètres, très plaisant à rouler. Je retrouve ma voiture et je peux rentrer tranquillement :slight_smile:

Pour conclure cette sortie : c’était très agréable, à refaire ! La prochaine fois, j’essaierai de :

  • partir lorsqu’il fait moins chaud (au sommet ça va, mais au début de la montée je crevais de chaud) ;
  • utiliser un pneu plus fin (un bon pneu slick de 2" devrait faire l’affaire) ;
  • mettre moins de sucre dans la boisson énergisante maison dont @toutestbon a donné la recette (c’est elle qui m’a coupé l’appétit, j’ai commencé à avoir faim 40 minutes après avoir arrêté d’en avaler) ;
  • et surtout, ne pas me faire vacciner la veille pour pouvoir utiliser mes deux bras :clown_face: Je vous l’avais dit au début que c’était une idée Halakon®, vous n’avez donc rien lu ? :upside_down_face:

L’activité Strava pour la montée :

Et celle pour la descente :

Allez, à bientôt pour de nouveaux défis stupides ! :grin:

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Le dingue ! Après le vaccin j’étais KO pendant 48h… fatigué avec des courbatures…
En tout cas, bravo à toi d’être allé au bout !

Pour la boisson, ça demande un peu d’habitude :slight_smile: Et s’il fait super chaud, il faut diluer un peu plus.

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1er vaccin y a 2 jours et depuis je n’arrête pas de bricoler ce qui a fait passer le mal à l’épaule

Pour la boisson (Hyprosport Effort de Pileje) je dilue avec un facteur de 2 car à monocycle on sue beaucoup plus qu’en 2 roues

Oui, j’ai beaucoup hésité avant d’y aller, je voulais être sûr de pouvoir arriver au bout sans problème. Mais comme j’avais l’air de bien me porter hier matin (mise à part cette épaule, mais qui a besoin de ses deux épaules pour s’équilibrer à mono ?), je me suis dit que je pouvais tenter. Au pire, je serais redescendu à pied avant la fin !

Superbe virée ! J’adorerais refaire des cols à mono.

Manivelles de 150 j’imagine ?

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Si tu viens par chez moi, on peut en faire ensemble ! :relaxed:
150, effectivement. Et j’ai un peu mieux compris pourquoi @toutestbon aimerait des manivelles plus longues en Qaxle. Dans les portions à 17%, les 150 ne suffisent plus… Malgré les pédales auto.

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Franchement, chapeau ! La descente devait être fun, mais la montée… :stuck_out_tongue:
Bon aller, la prochaine fois, je monte Lure :smiley: !

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Ou alors il faut un 24" de rasse (tout léger avec un pneu fin) avec des manivelles de 150.

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Ou un moyeu 3 vitesses…
150/0,75=200 (je crois que c’est 0,75 que @bouin-bouin est en train de développer)

Le problème avec ça, c’est qu’on se traîne lorsque la pente s’aplanit. On doit être bien dans du 15%, mais à 5-10% on n’avance plus :upside_down_face:
La seule solution semble donc être le moyeu à vitesse… Je pense que le poids n’est pas vraiment un problème, tant qu’il est concentré au centre de la roue.

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Je partage
En ville je connais une pente parallèle à un escalier mais en 3 parties avec une courte partie plate au milieu, c’est pour poussette et caddie et j’ai réussi à la passer 2 fois dont une fois à ma grande surprise en 24 Schlumpf non enclenché et je suis convaincu que le poids du moyeu, en fait plutôt l’inertie en partie basse du mono, m’a aidée à ce sur la roue ne bute pas au passage du changement de pente alors qu’avec un mono normal et bien plus léger je me plantais toujours à cet endroit là par manque d’inertie au niveau bas du mono pour arriver à passer le changement de pente

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Et sinon créer des manivelles télescopiques super solides connectées pour changer de taille de manivelle à la demande et même pendant la course ! :thinking: beaucoup de contraintes mais un tel produit serait tellement ingénieux

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Martin avait fait des prototypes de ce genre !

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Oui @MartinCha avait pondu un système articulé pour changer de longueur de manivelle en roulant, j’avais vu son proto mais je ne sais plus s’il avait réussi à le faire fonctionner.

Les difficultés sont toujours les mêmes : le poids et la rigidité du système…

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