Raconte ton dernier entraînement !

C’est une très bonne question, mais elle n’est pas évidente : au début on préconise de se tenir bien droit à l’aplomb de la selle, pour y mettre un maximum de poids, et de se pencher légèrement au moment du démarrage, d’accepter de se laisser tomber en avant, gainé du sol au plafond, tel un bout de bois, ce déséquilibre étant immédiatement compensé par le pédalage. Selon moi, ça n’est donc pas le torse ou une partie du torse, mais si possible tout le corps qui va se pencher et chercher le déséquilibre avant.

Même si on n’a pas l’occasion de descendre pour se regarder pédaler, et qu’il est donc difficile de se faire une idée précise de ses propres positions, je dirais que la manière de se pencher est la même lors des accélérations. Il convient toutefois de nuancer, car ça peut varier en fonction de nombreux critères, comme la géométrie du cadre, la présence ou non d’un guidon, la longueur des manivelles, la hauteur de la selle, le terrain, l’emport de charge, les habitudes et le niveau de maîtrise de chacun, mais aussi de la discipline pratiquée (en monobasket, par exemple, le jeu nous contraint parfois à nous pencher et à courber énormément notre colonne vertébrale, pour ramasser la balle, ou pour dribbler au ras du sol ; on est alors amené à se pencher anormalement, parfois jusqu’à en perdre l’équilibre, parce que c’est nécessaire, et ça se rattrape d’ailleurs, à condition de ne pas traîner. Certains monobasketteurs prennent donc l’habitude de rouler et d’accélérer avec le dos courbé, mais je ne pense pas qu’on puisse pour autant en tirer des conclusions).

A priori, je te conseillerais plutôt de commencer en essayant de te pencher le plus droit et le plus raide possible, d’où l’importance selon moi de la traction exercée avec les bras sur la poignée, pour se retenir, ne pas perdre le contact avec la selle et tomber en avant, c’est du gainage, enfin, il me semble. :blush:

Je préconise également de garder le bassin rétroversé/vérouillé, afin de conserver l’alignement du dos. Si bascule il y a par rapport à l’alignement avec la fourche (qui part vers l’arrière lorsqu’on se penche en avant), selon moi, le buste + le bassin pivotent autour des fémurs, mais ils restent alignés et droits.

Espérant avoir enrichi tes réflexions, pas évident, car il y a de multiples critères et donc pas vraiment de consensus, enfin, pas à ma connaissance.

D’autres ici, nettement plus qualifiés sauront certainement apporter leurs indications et leurs conseils en complément, @Sam, @Gingo, @toutestbon, @Maxence, @Ant1, @chouch, @Aurélien, @adrien2rennes et les autres ? …

Il me semble que c’est une excellente question que nous avons tous été amenés à nous poser sans pour autant y trouver de réponse, sinon nos propres observations, empiriques et très personnelles ; c’est le cas de celles dont je fais part ici à @Stelvio, malheureusement sans vraie conviction :thinking:

Allez les copains, soyez chics, éclairez-nous si possible, on est curieux de comprendre, on a envie d’apprendre et de progresser, d’accélérer, de freiner et de rouler plus vite, plus confortable, plus naturel, plus sûr et plus loin… D’avance merci pour les retours d’expérience et le partage… :wink:

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Je n’ai pas répondu de suite, car j’étais pas mal occupé.
Du coup, je vais essayer de donner des conseils vis à vis de ce que je fais, aussi bien en muni que sur route.

D’abord, en muni donc. Je roule tout le temps avec un guidon relativement court.
Sur du plat roulant, je fais en sorte d’être droit.
Pour accélérer doucement, je me penche très légèrement, en penchant l’ensemble corps - mono.
Pour accélérer fort, je passe en danseuse, avance mon bassin pour le rapprocher du guidon, ce qui avance mon centre de gravité et me fait partir en avant. Ensuite, je tire un peu sur le guidon, et je pousse sur les pédales.
Quand le terrain est défoncé, je m’accroche parfois à la poignée pour avoir plus de contrôle et surtout pour pouvoir mettre plus de puissance dans les pédales. En voici un exemple lors du gravelman breizh:

En montée, c’est le même principe, je reste droit, en tirant sur le guidon / la poignée si nécessaire, et c’est l’ensemble mono - monocycliste qui se penche. Encore une fois, c’est ce qu’on voit ici sur gravelman.

En descente enfin, tant que je n’ai pas besoin de sauter, je me recule sur la selle, je tiens le guidon et le frein et je me laisse glisser en absorbant les chocs avec les jambes. Pour le coup, j’ai la selle légèrement penchée en arrière, et pas parfaitement dans l’axe.
Malheureusement je n’ai pas de bonne vidéo pour le montrer.

Maintenant, en route avec des prolongateurs / un guidon long.
Au démarrage, je suis sur le guidon, je pousse dessus légèrement pour reculer la roue. Ensuite, c’est l’ensemble mono - monocyclistes qui se penche. Enfin, je tire légèrement sur le guidon pour mettre de la puissance dans les pédales, jusqu’à me relever. Pendant toute cette accélération, je reste buste plutôt droit.
Quand je suis sur les prolongateurs c’est pareil, c’est tout le mono qui se penche. pour le coup, pour bouger c’est un appui des coudes / flexion des coudes / épaules.

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On se penche en avant ou en arrière, respectivement pour accélérer ou décélérer. Sinon le reste du temps, il faut garder son centre de gravité le plus possible au dessus de la roue, on ressent alors avec une sensation de stabilité.

Pendant une phase d’accélération (où on se penche en avant), il peut être intéressant de tirer sur la selle, pour gagner un peu de force. Je ne crois pas qu’il y ait un intérêt quand on débute.

Quand on a un déséquilibre en arrière, il faut ralentir et réciproquement quand on veut ralentir, on se penche en arrière. On peut ralentir avec un frein, auquel cas il faut se pencher en arrière.

Et le reste du temps, il faut chercher à être le plus stable possible. Je me repose (je « pousse ») sur le guidon (et sur la selle). L’inertie de la roue (liée à la vitesse, au diamètre et au poids de la roue) permet d’augmenter la stabilité. Pour progresser, il faut pratiquer, il faut se mettre en déséquilibre et se corriger (essayer de ne pas se laisser tomber). Pour le coup, on se met souvent en déséquilibre quand on débute :wink:

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Merci @Aurélien (c’est cool d’avoir des images, même si c’est sur Instagram, ça parle mieux que des explications) et merci @toutestbon ! :+1: Bon, à quelques choses près, on fait tous à peu près pareil, ça me rassure. :blush:

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Coucou ! Je suis remonté sur mon 36S après quelques mois de pause (enfin pour faire autre chose ! :sweat_smile:)

Comme à chaque reprise, j’ai de l’appréhension et aussi souvent des nouveaux réglages.

Le weekend dernier j’ai fait une première sortie avec le disque qui frottait (un nouveau disque) et avec des pédales aimantées que j’avais mal réglées. J’avais une vis avant de partir pensant qu’elles étaient desserrées… alors que c’était la vis de réglage en hauteur de l’aimant :crazy_face:

Bref, le lendemain j’ai refait une sortie avec le frein et les pédales bien réglés. Autre problème le vent se levait… 25km/h (avec des rafales à 40km/h) principalement un vent de côté. Pour retrouver la confiance il y a mieux :laughing:

Ce matin, 3ème sortie (36km en 1h20), il y avait moins de vent, c’était beaucoup mieux ! Enfin un peu de plaisir :smile:
Maintenant, je vais essayer d’aller un peu plus vite.

Et il faudrait que je me fasse un grosse session à monter et descendre du mono sans appui avec les pédales aimantées. Elles me paraissent vraiment super, elles sont beaucoup plus facile pour descendre du mono et le pied reste bien sur la pédale en roulant. J’avais fait une session en novembre mais ça fait loin.

Ce qui me rassure, c’est qu’en attendant que la porte du garage s’ouvre, j’ai roulé tout doucement, et j’ai fait tombé mon bidon… qui a roulé devant moi et j’ai roulé dessus… :laughing: Ma roue s’est bloquée et je me suis naturellement retrouvé sur mes pieds devant le mono. :+1: Le bidon est cassé mais c’est plutôt rassurant !

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@toutestbon, rassurant parce que les pédales aimentées, bien qu’elles accrochent bien, te permettent néanmoins de déchausser facilement ? Si c’est le cas, pourrais-tu stp nous en rappeler ici les références, ça peut être intéressant… :wink:

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Je suis également de l’équipe appréhension en ce moment, je te comprends ! Je recommence tout juste à rouler à plus de 25 km/h avec ma nouvelle machine, avec quelques pointes au-dessus de 30. C’est fou comme le cerveau et le corps oublient vite et se mettent à paniquer quand on reprend la pratique :sweat_smile:

Cool pour les pédales aimantées, je suis aussi curieux de ton retour. Timo avait l’air vraiment convaincu, j’espère que tu le seras aussi !

Aujourd’hui j’ai enfin fait une bonne séance de freestyle avec des micros progrès qui annonce de bonne choses et qui font bien plaisirs.
Donc comme tout les vendredi j’ai fait du freestyle en gymnase. Au programme, du coasting, car c’est ce que je préfère…
Cela fait très longtemps que je pratique le coasting, presque 3 ans, et je suis très lent, mais assez assidu. Et aujourd’hui… je commençe à sentir de nouvelle choses. Le coasting un pied dehors est acqui depuis plus d’un an, mais avec le pied faible je n’avais jamais senti la chose. Aujourd’hui j’ai fait mon premier tour de roue en coasting avec le pied gauche dehors, trop bien. Pour en arriver là j’ai beaucoup chuté, et j’ai pas mal bossé coasting avec les deux pieds sur la fourche en partant du un pied coté gauche (mon pied faible). J’espère pouvoir réussir un coasting avec changement de pied un jour.
Coasting toujours, je m’amuse à faire des cercle et aujourd’hui pour la première fois je commence à sentir le spin. Je fait un beau cercle bras grands ouverts en coasting deux pied sur la fourche, je referme ensuite mes deux bras pour trouver la rotation… et bam! C’est la chute, la chute oui mais je sens que c’est le début d’un truc. Dans 1000 chutes j’espère pouvoir avoir un peu de control sur ce qu’il ce passe durant le spin. C’est pas pour demain, mais je suis certain d’essayer au moins 1000 fois, donc on verra.
Ya des jours tu sais pas pourquoi, mais tu sens qie tu progresses et ça fait plaisir.
Dimanche j’ai une sortie muni de programée, je vais essayé de rester dans la même dynamique. La neige arrive déjà chez moi, et ça promet une belle journée.

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Je ne sais pas pourquoi, ni d’où, ni à propos de quoi, mais j’ai pensé à toi ce matin.
Coïncidence amusante !
Et je suis jaloux de tes progrès… peut-être que si je m’entrainais…

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Bravo pour tes progrès en coasting, ça me rappelait cette citation « Essayer encore. Rater encore. Rater mieux. » qui pour moi colle bien au mono, au jonglage… du coup je me demandait qui avait dit ça, et « coïncidence amusante » c’est un Samuel truc (Beckett) dans « Cap au pire ».

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Je suis tout à fait d’accord avec Samuel et je pense que @Sam nous rejoint sur ce thème. Je dis souvent aux élèves durant les initiations que je donne que chuter c’est la clé.

C’est mignon ça :smiling_face_with_three_hearts: moi aussi je pense à toi et à toute l’équipe des monostars.

Citation

Entraîne-toi ça vait vraiment le coup! 30 min, de coasting pour s’échauffer. Tu peux varier la vitesse, ça aide à sentir les choses. Dans mon cas j’ai tellement kifé les premiers tours de roue en coasting que j’ai pratiquement arrêté tout le reste, pendant un an je me suis focalisé sur le coasting. Quand on à plus d’équipe de monobasket… on progresse en freestyle :sweat_smile:

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Dernière sortie en date pour ma part, la montée du mont Ventoux depuis Malaucène (et bien sûr la redescente :wink:). Météo idéal, soleil, pas de vent et pas trop chaud. Un bon souvenir :slightly_smiling_face:

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Le problème quand on rate trop est que l’on se décourage. Et les chutes peuvent faire mal dans certaines disciplines (route, cross) ou fatiguer. Le plus dur est de donner les bons conseils pour faciliter la progression des gens et limiter le nombre de chutes. Ça m’a beaucoup manqué ; j’ai eu beaucoup de « conseils » du genre :« bah faut s’entraîner » qui ont fini par me gonfler…

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Bel entraînement pour le Grand Colombier ! Tu pourras viser 3 montées finalement :innocent: :innocent: :innocent:

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Ce weekend il y avait les cols forezien challenge. Un parcours de 240km et 5000m de D+ typé gravel. Le but est de rejoindre les 22 cols routier des monts du Forez (42/63) à plus de 1000m d altitude. (Mais sans redescendre dans la plaine à chaque fois). Je voulais partir et voir jusqu’où je pourrais tenir :wink:.
Départ à 9h du matin, 6degres et la pluie jusqu’à 16h, ensuite un peu soleil, c était appréciable. Il y avait une quinzaine de vélo, mais j ai fait l immense majorité du parcours seul.
Au final je me suis arrêté chez moi à 22h30 après 100km et 2200mD+ :grin:

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Bravo à toi c’est assez énorme !

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Bonjour à tous. J’ai besoin de quelques conseils.
Si je réussis à présent bien à sauter sur place, tout droit et en tournant, je ne réussis pas du tout à faire du sur place en roulant. Je m’entraine contre un mur mais ne sens pas du tout de progrès. Voici un vidéo si vous avez des remarques. Ca pourra peut être débloquer un peu les choses…; Merci.

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Ta vidéo ne marche pas…

ça marche maintenant, merci.

Saurais-tu décrire quel est le problème exactement ? Est-ce que tu finis par basculer en avant/arrière/sur le côté ? Est-ce que tu fatigues trop ?

En tout cas, j’ai l’impression que le pied du bas remonte un peu trop haut. Si on compare à une horloge, je vois ton pied aller de 2h à 10h. Il faudrait, à mon avis, rester plutôt dans la tranche 4h - 8h.