les passants

j’ai deux copains qui avaient fabriqué des monos pas possibles à partir de morceaux de vélos et en 68 ils sont allés manifester dessus :woozy_face: vu les conditions de l’époque ils ont du pédaler dur et vite pour éviter tout incident avec la maréchaussée. Aujourd’hui ça me semble plus cool (enfin je dis ça mais je n’en sais rien: étant retraité je ne suis pas allé manifester).

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Je n’ai pas compris la logique de la phrase :

:thinking:

je ne puis ici rentrer dans les détails alors je vais m’en tirer avec une pirouette: étant un privilégié (retraité baby-boomer) je n’ai pas de raisons personnelles de protester :roll_eyes:

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Je poste rarement ici tellement j’entends souvent des remarques des passants. Mais je voulais en partager 2 que j’ai eues ce soir.

La première : alors que je roule sur une piste cyclable protégée, entre les places de voitures et le trottoir, une dame sort de sa voiture et s’engage sur la piste sans regarder autour d’elle. Je ralentis pour ne pas l’emboutir et je lui jette, tout en la dépassant :
"Attention s’il vous plaît !

  • Désolée, je vous avais pas vu
  • Vous êtes sur une piste cyclable, faites attention s’il vous plaît !
  • J’ai dit que j’étais désolée, ça va…!"
    Sauf que moi, je n’en ai rien à faire des excuses. Je veux juste circuler en sécurité, sans avoir à faire attention aux gens qui ne font pas attention :unamused:

Le deuxième, en criant à ses potes : « Téma, une seule roue !! »
J’ai eu envie de répondre : « Téma, un seul neurone ! ». Mais je me suis retenu, il faut rester poli :upside_down_face:

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Nouvelle interaction désagréable aujourd’hui. Ça n’arrête plus ! La situation : 3 jeunes, à pied, arrêtés sur la piste cyclable. À mon arrivée, ils ne font pas mine de se décaler. Pire, l’un d’eux tend son pied pour me faire un croche-pied (ça s’appelle un « croche-roue » ?). Je me suis écarté par réflexe. J’aurais plutôt dû continuer pour lui rouler sur le pied. En 36", ça serait passé tout seul :upside_down_face:

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Hé, j’ai déjà lu un truc similaire quelque part sur le sujet de la part de quelqu’un d’autre, y a longtemps…

C’est incroyable ce genre de réaction. Les gens n’imaginent pas qu’une simple chute peut avoir des conséquences graves.

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Je poste moi aussi rarement ici, tellement j’entends souvent des remarques des passants, souvent les mêmes et c’est lassant. Mais aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, j’ai une anecdote à vous raconter : je suis sur une piste cyclable, aux abords d’un carrefour, en train de traverser la route ; il y a des travaux qui empêchent le passage des piétons sur le trottoir, un piéton sur la chaussée, qui arrive sur ma droite et hésite à s’engager sur la voie cyclable, pour ne pas me faire tomber sans doute ; sans rien dire, je ralentis ma course, lui laisse le temps de s’engager devant moi, puis me déroute sur la voie opposée, pour le dépasser prudemment ; pendant tout le temps de la manœuvre, j’ai bien compris que ça s’était bousculé dans sa tête, car il a marqué plusieurs hésitations et n’avait manifestement pas tout de suite compris sur quel type d’engin j’étais, mais lorsqu’il a vu que ça n’était pas un vélo, il a marqué un temps d’arrêt, et s’est retourné à plusieurs reprises avec l’air abasourdi… bref, c’était assez drôle et lorsque je suis arrivé à sa hauteur, je lui ai donc adressé la parole, pour briser la glace : « C’est vrai que ça surprend toujours un peu au début, mais avec le temps, je pense qu’on s’y fait… Vous ne croyez pas ? " Il a alors et à nouveau marqué un temps de silence, mais très court, puis du tac au tac, d’une voix un peu rustre, il a répondu : " NON !" et j’ai explosé de rire, car il n’était pas agressif et j’ai trouvé ça drôle ! :rofl:

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Ce matin j’ai repris mon 36" RGB car je ne pouvais plus attendre .
J’avoue que je n’étais pas très serein après ma magnifique cascade.
Maintenant , j’ai de magnifique HICKIES à la place des lacets et je peux vous dire que je suis rassuré et que je ne regarde plus mes chaussures .
A part ça , sur la piste cyclable j’ai croisé un jeune qui lui était sur une trottinette. Au début j’ai bien sentis que quelqu’un était derrière moi , au bout de quelques secondes il est resté à coté de moi et ma regardé de la tète à la roue plusieurs fois . Il ralentit , accélère tout en me regardant toujours de la tète à la roue, se rapproche de moi et me dit : Bonjour Monsieur , cela doit être compliqué pour rouler avec ,en me regardant de la tète à la roue car il ne pouvait pas donner de nom à ce qu’il voyait.
J’ ai dis que cela demandai beaucoup de pratique avant de s’aventurer sur une roue de cette taille.
Nous avons discutés les 200 mètres qu’il lui restait à faire avant qu’il ne traverse la route.
Il ma quitté en me disant Bonne journée Monsieur et Bon Courage.
Comment dire : Toute l’appréhension que je pouvais avoir avec ma reprise après une chute ,à disparue grâce à l’intervention d’un jeune en trottinette.

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Quand on me souhaite bon courage en me quittant, même si c’est de l’empathie, je ne manque jamais de répondre que je n’en ai pas besoin, que ça n’est que du plaisir ! :blush:

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Dans la même veine, pas plus tard qu’hier, un couple charmant (des gens que je ne connais pas) me quitte en me recommandant de faire très attention à moi. Ça m’arrive souvent ! :thinking:

Au demeurant, c’est très gentil, mais en fait, ça m’agace un peu : j’ai l’impression que ça entrave ma liberté, que ça me flanque la poisse ; c’est pas facile à expliquer ; je vais vers les gens, mais je ne leur demande jamais rien, je me contente d’être égal à moi-même ; je ne les oblige en rien et j’apprécie donc de ne pas être jugé, classé, ou assimilé ; mais ils ne le comprennent pas, me prennent sans doute pour un huluberlu ; alors, animés de bons sentiments, ils cherchent à me protéger de moi-même, à m’empêcher de me blesser ; je ne peux m’empêcher de réagir, sans pour autant me montrer désobligeant, plutôt sur le ton de l’humour ; en général, je fais une pirouette, comme hier : " Faire attention, mais pour quoi faire ? On ne peut pas vivre dans la peur. Sinon, on ne fait plus rien ! " Ils rétorquent : " Mais c’est pour vous qu’on a peur ! " Alors je les rassure et je leur réponds : " N’ayez pas peur ! " :blush:

Dans ma famille, pendant longtemps, on réagissait également de la même manière, puis petit à petit, ils ont compris que c’était important pour moi, que quand bien même il ne le concevait pas pour eux-mêmes, ça n’était pas forcément dangereux ; ils l’ont accepté et le respecte à présent, mais ça aura pris du temps.

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Je comprends totalement. J’ai souvent des discussions très cordiales avec des passants jusqu’au moment de se quitter où j’entends « bon courage ». Et souvent, c’est sur un petit trajet sans difficulté.
Les passants ont du mal à se mettre à notre place, même s’ils perçoivent que c’est facile pour nous, pour eux c’est le bout du monde… ça doit créer un paradoxe qui brouille leurs interactions sociales :face_with_monocle:

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C’est exactement ça, ça crée un paradoxe et c’est loin d’être anodin : ça les intrigue d’abord, puis il s’y intéressent, ils perçoivent, comprennent et conçoivent, mais très vite, ils tranchent : " Ca n’est pas pour moi ! ", tout en continuant néanmoins d’en avoir très envie, de poser plein de questions !? Au final, ils s’en dissuadent, se l’interdisent, se convainquent qu’ils n’en voient pas l’intérêt, ça leur semble " trop fantaisiste ", « trop compliqué » ; ils le refusent pour eux, ne l’intègrent pas dans le champ du possible ; pour eux, c’est l’exception qui confirme la règle, ça restera un truc de dingue, ils ne sont pas concernés, c’est plus simple comme ça ; d’où cette fausse empathie d’au revoir " bon courage ", ce lapsus qui « tue », car au final, il traduit et trahit peut-être une certaine forme de mépris :thinking: :confused:

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bizarre! je n’ai pas du tout ce ressenti. Je prends la chose à la lettre avec un grand sourire.

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C’est plutôt le fait qu’on nous souhaite bon courage qui me paraît bizarre :rofl: Après, ça peut aussi être de la maladresse, ou de l’inquiétude et de la bienveillance, tout simplement ; un silence et un grand sourire suffisent alors. D’autres fois, il y a de la sévérité dans le dernier regard (ou rien du tout, quand les gens parlent poliment, sans avoir vraiment réfléchis), mais là aussi, on peut sourire, on peut toujours sourire, c’est vrai.

Bonjour les mono,
Ce matin, je repère de loin un homme, la quarantaine.
Il baisse les yeux à mon approche sans doute gêné de m’observer.
Une fois passé, il me harangue : « Monsieur ! Monsieur !.. »
Il ajoute : « Finalement … , la vie n’est qu’une question d’équilibre. ».
Je n’ai pas su quoi répondre à part : « Oui, oui, c’est cela … ».
Arrivé chez moi, j’ai pensé à une réplique. J’aurais pu préciser : « Une question de déséquilibre et de rééquilibre … ».

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Si t’as pas trop le temps et que tu veux quand même lui donner la réplique, tu peux toujours lui répondre : « Tout dépend du point de vue auquel on se place par rapport à l’opinion qu’on se fait de la chose considérée. » :crazy_face:

Sinon, lorsque les gens commencent à m’expliquer qu’il faut de l’équilibre, je leur réponds généralement : « Figurez-vous justement que c’est le contraire !»

Ca a d’abord le mérite de les calmer un peu, et puis ça les intrigue encore davantage ; s’ils souhaitent que je développe (ce qui est souvent le cas), je leur explique comment on doit accepter de tomber en avant pour pouvoir avancer, comme pour apprendre à marcher (ce que l’on fait tous machinalement) ; je leur décris notre mouvement comme une chute en avant, une chute perpétuelle dont on repousse sans cesse l’issue ; puis je compare ça à la vie et je leur explique comment c’est poétique (selon moi) ; en général, ça les intéresse, ça leur parle, alors ils renoncent à leurs représentations, à leurs schémas de pensée, à leurs hypothèses simplificatrices, puis une fois sur deux, ils demandent à essayer ! :grinning:

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En rentrant hier en fin d’après-midi de ma petite sortie tout terrain, j’arrive au niveau de 2 jeunes, l’un à pied et le second sur un vtt mais constamment sur la roue arrière.
Le 1er m’entendant arrivé se décale sur le côté et le second me lance un « bonne chance !! »
J’avais jamais eu cette réflexion et je suis resté comme un couillon, répondant simplement par un « bah merci… »
Encore maintenant je me demande ce qu’il a bien voulu dire… :face_with_raised_eyebrow:

Bonne chance pour retrouver la 2ème roue peut-être ? :upside_down_face:

Pour ma part, j’ai eu droit à « il lui manque un moteur ! ». C’est novateur, je n’avais jamais eu cette réflexion auparavant :rofl:

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" Bonne chance !!", « Bon courage !! », des expressions en apparence banales qu’on nous envoie de plus en plus fréquemment au détour d’une balade (comme si on allait à un enterrement) et qui sans même qu’on s’en rendre compte, nous pourrissent la vie au quotidien.

J’en avais parlé ici il y a une dizaine de jours mais je n’avais pas fait écho.

Depuis, on m’a parlé d’un livre « Ne me dites plus jamais bon courage!» de Philippe Bloch. Je ne l’ai pas lu, mais ça me rassure de ne pas être le seul. :yum: L’auteur, qui semble partager ma sensibilité, pose le problème, répertorie quelques-unes de ces expressions et nous explique comment s’en débarrasser au plus vite… :wink:

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Hier soir, dans la rue, émanant d’un groupe de demoiselles, j’ai eu droit à :
" Hey, regardez! Il n’a qu’un vélo! Qu’un vélo, quoi…"

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