32"
Du coup je raconte
Après avoir détaché nos monos de l’emplacement cycliste, on s’apprête à repartir avec Cynthia.
Un monsieur s’approche et me glisse:
« Faudrait demander au service social de votre mairie, il faut faire quelque chose pour financer la deuxième moitié du vélo ! »
Je lui dit qu’il a raison, et il note qu’on doit nous dire des trucs comme ça régulièrement, avant de continuer:
« J’ai un ami qui en faisait de cet engin là. Et comme vous, il en faisait avec son fils », dit-il en se retournant vers Cynthia.
Après une seconde il se rends compte que Cynthia n’est pas un garçon, et qu’on n’a pas du tout l’âge d’être père et fille.
Il était tout penaud, et moi j’ai bien rigolé
Hier soir, lors d’une petite ballade d’entrainement mi-piéton, mi-mono.
Je repère un lampadaire à quelques dizaines de mètres qui va me servir de point de départ. C’est à ce moment que sort de chez elle, immédiatement à coté de ce même lampadaire, une grand mère, avec une valise. Elle me voit arriver vers elle, toute souriante.
Nous nous saluons, et intriguée, se demande que ce ne doit pas être facile de dompter un machin comme cela. Souriant, je lui répond que je m’entraine à cette fin.
Quelques secondes après, une fois installé sur ma monture, prêt à partir, elle me dit : « Vous risqueriez moins votre vie si vous aviez une trottinette ».
Sur le moment, je n’ai su quoi lui répondre. Ce n’était peut être pas nécessaire après tout, mais cela m’a fait grandement sourire, intérieurement.
Cela ne m’a pas empéché de croiser, un peu plus tard et un peu plus loin dans mon parcours, un cycliste avec toute une marmaille, commenter à l’un de ses enfants, sur un ton très docte que j’avais oublié ma roue.
Entre ces deux moment, j’ai croisés deux jeunes trottiriders, probablement impressionnés (ma perception a dû être faussée : je faisais attention en les croisant sur une piste cyclable, slalomer entre eux et une flaque d’eau). j’ai quand même eu un « Bonjour Monsieur » assez admiratif.
Puisque @epauleluxee parle de grand-mère sympathique, mon expérience avec une qui l’était beaucoup moins, il y a deux-trois semaines. En rentrant du boulot, je roule tranquillement sur le trottoir, et j’avise cette dame qui promène son petit chien. Elle est d’un côté du (large) trottoir, et son mini-chien est quasiment de l’autre côté, avec la laisse tendue entre les deux. Je ralentis, en espérant qu’elle ramène la petite bête près d’elle, mais que nenni. Madame me lance un regard noir et ne bouge pas, alors je tente le contournement, sauf qu’il n’y a pas beaucoup de place et que, peu assuré, je chute juste après avoir dépassé le chien. Je me relève, je rattrape mon monocycle, et je vois la dame en question qui se penche vers sa petite bête en lui disant: « oh mon chouchou, tu as dû avoir peur, hein? »
Je n’ai rien dit, je suis remonté sur ma machine et je suis reparti en bouillant intérieurement.
L’autre jour à l’entrée du parc de Versailles … un gardien du parc: « vous faites comment pour démarrer avec votre SoloWheel »
diantre, diantre: des anglicismes mal placés seraient-ils en train de nous envahir?
Le week-end dernier, je reprends le monocycle après deux semaines d’interruption pour cause de départ en vacances. J’avance tranquillement sur la coulée verte, à Paris, et une dame accompagnée de sa petite fille (ou petite-fille, je ne m’avancerai pas) lui dit: « oh, regarde le monsieur en monocycle. Tu vois, toi tu n’y arrives même pas avec deux roues, alors que lui il y arrive avec une seule. »
Pour le coup, je me suis senti mal pour la petite.
C’est marrant, il y a quelques jours j’ai croisé dans une petite ruelle quelqu’un qui faisait essayer un vélo à une femme d’une vingtaine d’années qui savait visiblement pas en faire ! J’ai fait sensation l’espace de quelques secondes…
Il n’est jamais trop tard pour apprendre quoi que ce soit.
Tonio (monocycliste RTB qui doit approcher la 40aine) n’a jamais fait de vélo
Il y a quelques années lors d’une rando VTT il a eu l’occasion de monter en passager sur le tandem d’un ami et ça lui a fait bizarre quand dans une descente il se sont arrêté de pédaler !
Je croise un groupe de gamins. Une gamine : « regardez ce qu’il fait le monsieur ! ». Un autre gamin : « il fait du cycliste »!
Aujourd’hui lors d’une rando VTT familiale avec donc beaucoup de jeunes accompagnés par leurs parents, l’un des jeunes me dit en me voyant à mono : mais vous êtes le cousin du clown ?! Je lui ai répondu : Non, je suis le clown
Un gars à VTT en forêt qui venait de doubler ma fille et qui me rejoignait me dit : « Faudrait lui rendre sa deuxième roue, c’est pas cool là. »
A l’instant en arrivant à la balade du mardi à Châtelet: un jeune me double en Velib et me dit « oh! unijambiste! ». Ma réaction: j’éclate de rire! Il m’a regardée bizarrement, il a du comprendre qu’il a dit une connerie
Moi, en rentrant du cirque avec ma roue ultime sous le bras
des jeunes: il te manque une roue
moi: Non, elle est là en levant ma roue ultime.
Bon depuis ces jeunes ont essayé, mais pas réussi du tout
Vendredi, j’ai failli faire appeler les flics.
La raison : je m’entraînais sur un muret devant un collège. Au moment de sortie des cours, la principale me vire. Bon, ok il y a plein de gamins, je comprends.
Un quart d’heure plus tard, je reviens et elle aussi. Elle me dit de partir, car c’est sa zone et qu’elle est responsable de la sécurité (Sachant que j’étais bien à l’extérieur du collège).
J’essaye de savoir en quoi je suis dangereux, et tout ce qu’elle trouve à me répondre c’est que ce n’est pas normal, et que je devrais aller à l’autre bout de la ville (10-12 bornes minimum). Mon mono est un 20" et je ne veux pas prendre la voiture pour un entraînement Trial.
Finalement, elle m’a menacé d’appeler la police pour me virer.
C’est à ce moment qu’on se dit que certains ont une vision originale du monocycle (Mais bon cette principale vire aussi les élèves du collège, donc je relativise).
Ce matin, alors que je travaillais mon freemount dans la rue, une dame sur le trottoir me lance: « c’est pour le cirque? » J’ai répondu du tac-au-tac: « non, c’est pour le plaisir. » Elle a bafouillé quelque chose du genre « oui-mais-euh-c’est-pas-ce-que-je-voulais-dire » et est partie un peu honteuse, je crois.
Dans le train un gars : « C’est quoi ce vélo ? C’est… C’est rien en fait ! »
En ville une fille me voit passer : « Ouech c’est quoi son délire à lui ? »
Ma piste cyclable coupe une route (près du practice de golf de Saint Grégoire pour les locaux), souvent je dois faire un surplace pour laisser passer une voiture, des fois je peux passer sans m’arrêter. Là je pensais pouvoir passer mais une voiture arrive doucement, je freine, je foire mon désenclenchement, je freine plus fort pour être sûr de m’arrêter, je m’arrête mais je passe par-dessus le guidon que je rattrape derrière moi en tombant pieds joints juste avant la route. Avec ma main restée en l’air je fais une révérence et je salue, les gens dans la voiture étaient pliés.
La semaine dernière pendant un entrainement alors que j’étais en train de récupéré mon souffle, un passant seul sur le trottoir me lance en rigolant « il ne te manque pas une roue ? ». J’ai esquissé un sourire pour ne pas le froisser…
Ce matin sur le trajet du boulot, un cycliste me dépasse vigoureusement quand le petit bonhomme passe au vert, nous nous engageons sur une piste cyclable, je le suis et le dépasse 300m plus loin : « ah ouais, tu vas vite quand même ! ». Cette fois-ci c’est moi qui ai rigolé !
Je double un cycliste en train de téléphoner : « Oui… Non… Non mais là je dois te laisser je me fais doubler par un gars sur une roue ! »
Fraîchement inscrit à une salle de sport dans une caserne, j’y allais en monocycle depuis 3 semaines, y compris à l’intérieur de la caserne (la salle de sport est situé à 150 mètres de l’entrée). Aujourd’hui, on m’a fait savoir que je n’ai pas le droit de rouler en monocycle au sein de celle-ci. Par contre les vélos, eux, sont autorisés…