Journal du débutant - une histoire d'amour qui commence

Pour donner des news de mon expérience je me suis dit qu’un journal serai peut être adapté…
Comme je ne le démarre pas au tout début de l’aventure je remonte un peu en arrière … Désolé si le premier message est trop long…

Décembre 2018 - Je récupère un mono qui appartenait à la soeur de ma copine. Ado elle a fait du cirque et se débrouillait bien. Elle passe à autre chose et pensait jetter son mono ( elle me dit que le tube de selle est trop court maintenant pour elle et elle était pas sûr que le mono soit encore en état)

Juillet 2019 - Le mono est resté dans un coin du garage et m’appelle… le pneu est usé à la corde (réellement à la corde). Je vérifie la tige de selle et sa hauteur qui semble aller. Direction la voie verte… 5 minutes a essayer de monter sur ce « truc » inouïe d’instabilité… Je me dis que ce n’est vraiment pas pour moi…

Aout 2020 - Une amie passe à la maison… Elle fait du mono, Amandine Lemoine, certain la connaisse peut être. On parle évidement de l’engin que je lui montre. Elle me donne deux trois astuces pour commencer et surtout me rassure en me disant qu’on est tous inégaux par rapport à l’apprentissage du mono et que cela peux prendre du…temps. Ok je me lance le challenge de faire ami ami avec cet engin génialissime…

Septembre 2020 - Je m’entraine sur quelques mètres chez moi accroché au mûr…heuf pas simple c’te affaire… Je bute sur les lattes de ma terrasse.
Je décide de mettre plus de chance de mon coté et je change le pneu du loulou, commence à le bichonner en retirant le scotch noir qui cache sa couleur rouge d’origine. Il a quelques blessures de guerre sur la peinture…

Rencontre avec Sam à Rennes, premier « vrai » cours qui me laisse à penser que l’impossible pourrait ne pas le rester… Arrêt d’entrainement pour manivelle desserrée.

Réparation deuxième essai au club de Rennes . Je n’arrive même pas à enchainer les tours de pédales…je bloque à chaque « point mort »… m’enfin… trop crispé des jambes, pas assez d’assise… bah oui mais sans les barres sur le mûr je serai tout le temps par terre…Je m’accroche au bord en rêvant du jour ou je les lâcherai, peut être… reproblème technique.

Dimanche 27 Septembre - Aprés un tour dans l’atelier pour resserrer avec du frein filet récent et une clé toute neuve. Je trouve un pont étroit pour piéton avec rambarde rassurante. J’arrive à enchainer les tours de pédales cette fois. Il y a de la longueur… je ne lache les barrières que sur deux- trois tours de roues max … c’est pas gagné mais j’ai envi de continuer… le mono aussi il n’a pas desserré ses manivelles…

A suivre…

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Bien

corriger les années 2019 et 2021 qui ne sont pas bonnes !

arff je me projette dans le futur maintenant… merci pour la judicieuse remarque… par contre c’était bien 2019 le tout début… y a eu un an de trou noir !

oui mais le juillet 2019 devrait être juillet 2020 ou alors le décembre 2019 devrait être décembre 2018

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mais quel bon sens ! décidément …désolé je corrige …

Continues comme ça, je prendrais plaisir à suivre tes progrès.
C’est une bonne idée ce journal de progression. :slightly_smiling_face:

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Lundi 28 Septembre 2020 - Petite séance d’"entrainement ce soir sur un terrain de tennis municipal abandonné (même plus de poteau). Une petite heure de pratique accroché au grillage, bon pas tout le temps…
On m’avait prévenu… sur les 5 premières minutes de la séance, tout l’acquis de la veille semblait avoir disparu… En remontant sur l’engin je me dis mais pourquoi…pourquoi vouloir essayer de tenir en équilibre sur cet objet ??? Bon je m’accroche et pas qu’au grillage mais à l’idée qu’il faut continuer…enchainer les tours de pédales…
allez, se détendre, rester assis … mais dès que je perds l’équilibre j’appui sur mes jambes, réflexe de bipède je suppose… allez on repars le regard droit devant…
et puis l’ appui se fait plus léger sur ce grillage sauveur…
Fin de séance je me sens comme ce Romain dans Asterix qui a bu une potion qu’il croit magique… il soulève des pierres de plus en plus petites jusqu’à ce petit cailloux qu’il brandit fièrement au dessus de sa tête en hurlant : Je suis FOOOORT !!!..
ET ouiii , voilà, si si j’ai rouler 3,70 m sans me tenir…!!! (plusieurs fois même ) Quand même 3,70 m …!!!
J’ai pas envi de m’arrêter du coup de peur que ça ne se reproduise plus…mais je suis en sueur , bien crevé…
et je regarde cette distance, le mono à la main, en me disant … c’est pas beaucoup quand même et je me dis que les marathoniens vont se marrer en lisant ça…
M’en fou, je suis heureux quand même.
Vivement le prochain entrainement ou j’aurai tout oublié . :rofl:

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Marathonien et je ne me moque pas ! On est tous passés par là ! Continue comme ça, et tu verras que le marathon n’est qu’un jeu d’enfant :wink:

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Super, continue.
Avant la Toussaint : le terrain de hand.
Avant Noël : le tour de piste.
Avant l’été : un 10 km !

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Et en juillet 2021, participation à l’UNICON à Grenoble !

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Marathon ou 100km ?

Sois heureux et fier de toi @Atita !
Chaque étape de franchie est importante et te prépare à la réussite suivante.
Et je ne sais pas si c’est vrai ou pas, mais j’ai l’impression que le cerveau travaille le monocycle même en dehors des séances. :slightly_smiling_face:

Le marathonien, il fait 3,70m. Puis le marathonien il fait 3,70m. Puis le marathonien il fait 3,70m… et il recommence encore et encore, parce qu’après beaucoup de fois 3,70m (11 .404 pour être précis), il a fait 42,195km :wink:
Ne cherche pas à aller loin, juste à rester le plus longtemps possible sur le bestiau peu importe que ça aille droit ou que ça tourne. La fatigue va t’obliger soit à descendre ou tomber, soit à te relâcher, t’asseoir et devenir efficace. Petit rappel : on ne roule pas sur un mono en appuyant sur la pédale qui descend, mais en soulageant celle qui remonte…

Allez, courage, plus que 42.191,30m :slight_smile:

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Tiens, je ne l’avais jamais envisagé comme ça. Mais ça explique pourquoi mes pieds décrochent quand je roule en pédales plates :upside_down_face:
Comme quoi, même après 15 ans de monocycle et des milliers de kilomètres parcourus, on a toujours des choses à apprendre sur ce magnifique engin !

J’y pense souvent à ce conseil qui n’est pas si simple à appliquer. J’ai beau réussir à rouler plusieurs kilomètres, je suis au moins la moitié du temps instable et je pousse un peu trop sur les pédales.

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On peut imaginer un mono comme une version adaptée d’une balance de Roberval (celle avec deux plateaux), le but du jeu est d’arriver à enfoncer un plateau. Deux solutions :

  • on appuie comme un bourrin sur le plateau/pédale à enfoncer parce qu’on résiste avec l’autre plateau/pédale. C’est l’attitude normale du débutant, le mono devient stable dès lors qu’une pédale est en bas et qu’on appuie fortement dessus. Mais ça ne roule pas beaucoup… et en plus on dépense beaucoup d’énergie à vaincre une résistance inutile.
  • ou alors on est plus feignant et on s’évite des efforts en soulageant le plateau/pédale qui remonte. Parce qu’on n’a que très peu d’appui sur les pédales on est obligé de bien s’asseoir, de stabiliser le bassin avec les abdos (le truc que tout le monde cherche), et le passage du point bas est facilité puisqu’il n’y a plus besoin de relâcher une pression importante.
    Imagine que tu as un œuf sous le pied qui descend et qu’il ne faut pas l’écraser, que tu cherches à enlever le pied de la pédale qui remonte mais sans aller jusqu’à le soulever, tu sentiras que tu as le bon mouvement lorsque tu auras l’impression d’être sur un tapis volant : ça flotte tout seul, ça avance tout seul, mais on ne force pas du tout. Mââââgique :wink:

Je suis d’accord, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais c’est la direction générale à travailler.

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Je confirme… j’ai la sale habitude bien ancrée que tu décris dans ton premier point. Mais surtout sur le pied gauche qui a du mal à remonter léger car il compense le pied droit bourrin. Ca fait un moment que j’y travaille mais c’est pas facile, surtout quand c’est bien ancré - tout conseil d’exercise bienvenu, sans vouloir piquer la vedette à notre ami Atita qui progresse bien !

j’ai déjà remarqué qu’en pédalant avec les pieds un peu penchés vers le bas d’au lieu bien à plat cela rendait le pédalage plus souple et moins bourrin, essaye pour voir si cela t’apporte du progrès

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Une étape préalable dans la progression est de bien comprendre comment rattraper un déséquilibre vers l’avant ou vers l’arrière.

Un déséquilibre vers l’avant se rattrape en augmentant la cadence de pédalage (= en poussant sur les pédales dans le sens de la marche, ce sont les quadriceps qui sont les plus sollicités), alors qu’un déséquilibre vers l’arrière se rattrape en ralentissant (= en poussant sur la pédale qui remonte, en contractant les ischio-jambiers). Une fois que cet algorithme est intégré, il devient possible de rouler des km sans tomber, et avec l’expérience les ajustements sont de plus en plus précis. Enfin, l’optimisation du coup de pédale consiste à tendre vers le fait de n’appuyer sur les pédales dans l’unique but d’avancer et non plus de se rééquilibrer.

Pour un néophyte ou un non-initié, il est facile de croire (à tord) que la ceinture abdominale est la principale responsable de l’équilibre du tronc sur le monocycle.

Voici un exemple pour illustrer : Il y a 2 ans quand je me suis fait une rupture du ligament croisé postérieur, j’ai du arrêter toute activité qui provoquait une contraction des ischio-jambiers (leur contraction entraine un déplacement du tibia vers l’arrière et le ligament croisé postérieur a normalement la fonction de limiter ce déplacement). Pendant plusieurs mois, à chaque contraction d’un muscle ischio-jambier je ressentais une douleur. J’avais pourtant l’impression d’avoir un coup de pédale très fluide, mais malgré mon expérience j’avais toujours besoin de faire des micro-réajustements en poussant sur la pédale qui remonte. Par contre, j’ai pu reprendre le vélo à 2 roues (et avec une roue libre) plus tôt, je n’avais jamais cette douleur en pédalant à vélo.

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4 messages ont été scindés en un nouveau sujet : Pourquoi on a tendance à avoir la roue qui oscille en roulant ?