En se basant sur Wikipédia on dira que le nom canonique est gyroroue. J’appelle parfois ça une « roue » aussi.
EUC en anglais pour Electric UniCycle.
Les gens qui pratiquent cet engin du diable que nous autres sportifs méprisons s’appellent des wheelers.
Vite fait, il s’agit d’un véhicule électrique, motorisé et utilisant un gyroscope pour gérer l’équilibre avant/arrière à la place de l’utilisateur. On se penche avant pour accélérer et en arrière pour freiner.
Savoir pratiquer le monocycle conventionnel divise par 10 (ou plus) la durée d’apprentissage de la gyroroue, mais je ne suis pas certain que les compétences se transfèrent dans l’autre sens
Ma première expérience date de 2016 lors d’une rando du mardi soir (soir) :
De mémoire le type portait un costume et était représentant de la marque de sa roue. C’était une roue légère adaptée aux déplacements urbains.
J’avais essayé pendant moins d’une minute et réussi à rouler droit Et trouvé les sensations très agréables aussi, on glisse sur le sol.
Quand je croisais des wheelers lors de mes déplacements en ville, je les saluais et leur faisait un high five en les croisant.
Et au fond de moi j’avais toujours un léger dédain en mode « ils sont tellement atrophiés par la société moderne qu’ils ne veulent même plus faire fonctionner leurs jambes pour leurs petits trajets »
Et puis il y a quelques semaines, ça a parlé monocycle électrique sur unicyclist.com, et comme je suis dans une trop longue période d’inactivité et d’ennui, ça a piqué ma curiosité.
Jusque là, les monocycles électriques pour moi c’était ça :
Mignon, mais pas attrayant.
En 2015, la plupart des roues étaient légères (moins de 20 Kg), urbaines, avec un design épuré et des formes rondes.
Et puis apparemment, parce que je connais pas l’histoire mais c’est ce qui semble ressortir de mes lectures, les constructeurs se sont orienté vers des engins de plus en plus puissants pour contenter un certain public qui de nos jours tend à râler du fait que les constructeurs produisent moins de gyroroues destinées à la mobilité urbaine.
On trouve maintenant des monstres de 50 Kg qui peuvent monter à 110 km/h, ont largement plus de 100 km d’autonomie et sont parfaitement adaptés au tout-terrain.
InMotion V8S 16 Kg |
Veteran Sherman L 44 Kg |
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De toutes les tailles pour tous les goûts :
On comprend assez vite que les plus gros engins du marchés ne sont pas exactement destinés à un usage réglementaire en france (rouler à plus de 25 Km/h expose à 1500€ d’amende et confiscation éventuelle)
Les modèles les plus puissants sont capables de monter des pentes en tout-terrain, même au-delà de 40° et sur une certaine longueur.
La présence de pads facultatifs qui maintiennent jambes et pieds permettent de sauter en restant solidaire de l’engin.
Les amateurs de vitesse qui vivent dans des pays où le code de la route est laxiste ne sont pas en reste :
Cela dit, la vaste majorité des utilisateurs ont un usage moins extrême, qui va des déplacements urbains ou péri-urbains aux balades plus bucoliques (il faut noter que les gyroroues ne sont pas autorisés à rouler en dehors des agglomérations hors piste cyclables). Les amateurs de sorties s’autorisent des voyages de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres, à des vitesses raisonnables, mais en étant toujours contraints par le code de la route dont ils font un peu fi.
En ce qui me concerne, après quelques semaines de glanage d’informations, j’ai acheté une Kingsong KS-16X d’occasion qui se situe entre la mobilité urbaine et les pratiques un peu plus costaudes.
25 Kg sur la balance (c’était ma limite max en raison de la difficulté d’accès à mon appartement à un étage), vitesse de pointe de 50 km/h, chatouille les 100 km d’autonomie (quand elle est neuve) et se débrouille très confortablement en tout-terrain léger. De plus, elle est particulièrement robuste.
En revanche, elle ne dispose pas de suspension, contrairement à la plupart des modèles récents.
N’étant plus trop motivé par le monocycle traditionnel depuis un certain temps, l’objectif n’est pas plus ambitieux que de découvrir quelque chose que je ne connais pas, sortir de chez moi un peu plus souvent et voir ce qu’il adviendra.
La plupart des wheelers témoignent du côté agréable qu’il y a à rouler avec ce truc. Le point de contact unique et la liberté de mouvement (on a tout le haut du corps complètement libre) font que c’est assez peu comparable aux autres véhicules existants.
Je n’ai qu’un quart d’heure de pratique à mon actif. Mon apprentissage du monocycle m’a énormément aidé à acquérir les bases :
La plupart des wheelers qui n’ont jamais pratiqué le monocycle ont semble-t-il (après avoir récolté quelques témoignages) besoin de plusieurs heures à plusieurs jours de pratique pour arriver à ce résultat qui m’a pris 15 minutes.
Les étapes suivantes seront d’être suffisamment à l’aise pour pouvoir aller dans mon village, puis de rallier des villages proches et également l’utiliser en circulation urbaine lorsque je vais à la grand’ ville
J’aimerais aussi transporter mon monocycle avec, comme l’a fait @Khris si je ne me plante pas.
(et il faut aussi que je m’achète des protections plus adaptées).