Discussion Covid-19 et attestation

Effectivement, il y a des contre-exemples, comme toujours ! Je suis personnellement pour faire avec, et tant pis si une personne de plus est contaminée (désolé MOU). Selon moi, ce cas est assez peu probable et ce n’est pas celui qui fera déborder le vase (même si c’est une vision un peu trop égocentrée, je le conçois !).
Dans ton exemple en particulier, le problème provient des gestes barrières qui n’ont pas été effectués. Attaquer sur un exemple en particulier ne sert à rien, je me demande donc s’il y a effectivement des imprévus probables dans lesquels ces fameux gestes barrières n’auraient pas prévenu la contamination. Mis à part quelqu’un qui vient te tousser dessus de manière volontaire, ce qui est assez peu probable, je ne vois pas. Des idées ?

PS : désolé si j’offusque des personnes dans mes messages, ce n’est pas l’idée. Je suis parfois un peu virulent et j’expose mes opinions personnelles de manière brute, sans souhaiter offenser qui que ce soit. :pray:

ayant pas mal travaillé dans des boîtes américaines j’ai appris à survivre en m’affranchissant des règles :grin:
Il y a deux considérations importantes:

  • les règles sont édictées par des humains faillibles qui ne peuvent tenir compte de toutes les réalités de terrain. Donc ma responsabilité personnelle est de savoir les enfreindre quand c’est nécessaire
  • quelles sont mes motivations profondes pour désobéir? C’est une opération d’introspection qui est délicate et demande beaucoup de recul. Est-ce qu’ainsi je ne flatte pas mon ego machiste?
    donc, comme toujours, la philosophie est une démarche importante (et ce forum en est un outil -merci les gars-)

Dans ce cas, à partir de quel moment définis-tu la nécessité de sortir s’aérer ? Je trouve que c’est une notion très compliquée à saisir.
Personnellement, je suis très attaché à ma liberté et je préfère le calcul « risque x probabilité » qui est, selon moi, plus réaliste. Cependant, il est également très difficile à définir. L’autre problème, c’est que les forces de l’ordre, surtout en ce moment, raisonnent sur ce qui leur est dicté.

Qu’entends-tu par « ego machiste » ? Est-ce simplement le fait de désobéir pour désobéir ?

Oui ! Et merci d’accepter de discuter avec moi et de me permettre de réfléchir, malgré mes prises de position :smiley:

effectivement une définition difficile… ça peut prendre des tas d’aspects: un sentiment d’invincibilité (« ce truc là c’est pas pour moi »), une fierté mal placée, une vision du monde centrée autour de soi-même, un degré de testostérone trop élevé :roll_eyes:, etc…
Pour s’en faire une petite idée dans les circonstances actuelles il faut (encore!??) se tourner vers l’Amérique. Les présentateurs de fox news et les républicains sont de bons modèles: il y a les arguments spécieux contre le confinement mais surtout l’attitude de cow-boy invincible!

Je ne me reconnais pas du tout dans cette définition :innocent:

Ça me fait étonnamment penser à la politique brésilienne : « notre pays est trop fort pour être touché, vous allez voir ! ».

Oui, mais tes fréquentations non à risque, elles, est-ce qu’elles fréquentent des personnes à risque ? Et les fréquentations de fréquentations ? Etc. C’est exponentiel et c’est comme ça que fonctionne une épidémie après tout.

David Louapre a fait un chouette article qui montre l’impact démesuré d’un effort commun minimal dans un contexte d’épidémie :

Si certains sont allergiques aux explications mathématiques (c’est mon cas, même pour des trucs très abordables) scrollez directement aux graphiques, ça donne une bonne idée de la chose.

Et en passant rions un peu :

Je suis d’accord sur le message, c’est pour ça que je ne fréquente personne en ce moment (faut pas le dire, mais ça ne change pas grand chose au geek que je suis) :man_shrugging:

L’article a l’air cool, je le lirai quand j’aurai un peu de temps. Merci pour le lien ! :smiley:

C’est peut être aussi en réponse avec ce qui vient d’en haut et qui est en constante opposition limite schizophrène ? « Restez chez vous mais allez voter », « Confinement mais si vous pouvez pas télé-travailler, allez bosser et plutôt en métro qu’à vélo » - et encore je parle que des nôtres, l’étranger nous en montre des bonnes, le pompom aux populistes des deux pays les plus peuplés d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud.

Et en plus on n’est pas tous logés à la même enseigne : dans un premier temps (je ne sais pas si ça a été corrigé par la suite, et merci à la LPO d’avoir levé ça), les chasseurs étaient encore autorisés à aller chasser en forêt (et c’est rare que le chasseur sorte en solo…) alors que les joggeurs devaient se contenter de faire le tour du pâté de maison…

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chez moi ils évitent car trop en reviennent avec du plomb dans les fesses (je ne plaisante pas trop: un chasseur que je connaissais très bien s’est fait flingué « par inadvertance » -tu parles!-).
En fait c’est cohérent:

  • tu peux pas laisser sortir les chasseurs si tu fermes les bistrots!
  • si tu les laisse faire ils doivent ensuite aller chez le véto pour faire réparer le chien qui a pris du plomb (ici aussi je parle d’expérience: j’ai une nièce qui est véto et qui est débordée à la saison de la chasse pour cette raison!)

Je n’avais pas prévu de vous couper, vous débattiez si bien tous les trois, MOU, Pierrox et Max… mais quand même : on (pratique ce « on » tiens) a un peu trop tendance à oublier le rôle du politique : trouver le juste équilibre face à différentes questions. Trop ou pas assez d’impôts, trop ou pas assez de fonctionnaires,… et en ce moment trop ou pas assez d’anticipation sur une pandémie, trop ou pas assez de liberté pour laisser bosser certains métiers…
Mais y a-t-il une réponse parfaite à ces questions ?
On peut débattre, avec un avis personnel tranché, mais il faut garder en tête que ce rôle d’équilibriste est hyper complexe face à des problèmes qui ne le sont pas moins, et face à une population qui elle-même est schizophrène dans son ensemble puisque Trucmuche et Bidule sont rarement d’accord.

Voilà. Sinon de mon côté je maintiens un tableau de mes rencontres quotidiennes, à qui je parle, qui je vois de loin. Juste pour le fun. Un de ces quatre je vous montrerai mon graphique :wink:

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Très bien l’article !

Sinon toujours sur l’infographie du parisien, je fais une fixette là-dessus même si ça date déjà… Le CHU de Rennes vient de faire paraitre un document ont où retrouve les situations de « risque de contamination dans l’air » :

Citation
Port d’un appareil de protection respiratoire FFP2 seulement si risque d’exposition à un aérosol provenant de la sphère respiratoire.
Liste des situations les plus fréquentes : Intubation, extubation et procédures annexes ; Patient avec trachéotomie ou trachéostomie ; Ventilation manuelle (BAVU) ; Aspiration à l’air libre ; Bronchoscopie / endoscopie ; Ventilation non invasive: CPAP ou BiPAP ; Ventilation oscillatoire à haute fréquence ; Oxygénothérapie à haut débit (>6 l/min) ; Expectoration induite / prélèvement nasopharyngé ; Kinésithérapie respiratoire ; Administration de médicaments par nébulisation

Sans rentrer dans les détails, si quelqu’un arrive à faire survivre le virus 3h dans l’air de sa cuisine, je dis chapeau.

Sinon je vous relaie un document que le chef de ma spécialité a transmis à la communauté médicale du CHU. On peut aussi passer les équations différentielles et comprendre. C’est un document plus complet, et plus scientifique que l’article relayé par Canapin.

Principes modélisation épidémie_JF Viel.pdf (527,9 Ko)

C’est un défi ? :smirk:
s’en va chercher une personne infectée, lui prélever de la salive en assez grande quantité et la jetter dans l’air de sa cuisine [NDLR : le lieu semble être important pour le commanditaire de l’expérience, nous ne savons pas pourquoi mais nous y travaillons]

pas besoin de prendre l’air :roll_eyes: il suffit de pousser la poignée de porte ou la barrière qui ferme le champs des vaches puis de se boucher le nez :smile:

Je voudrais attirer l’attention de la rédaction sur ce que représente l’infographie ci-dessous :

C’est les SDF qui doivent être contents d’avoir des logements en carton…

J’ai croisé deux zonards assis devant le supermarché aiujourd’hui : les premiers que je vois depuis le confinement.
Je leur ai demandé si les flics les faisaient pas chier, ils m’ont répondu « bah il nous ont dit de pas rester là, alors j’ai répondu que je suis sdf et ils m’ont dit d’aller se cloîtrer dans des parkings ! Sérieusement ! »

Et il a ajouté « là avec mon pote ils nous ont dit de rester à une distance de 2 mètres l’un de l’autre alors je leur a dit genre : « nan mais en fait on est en couple on se fait l’amour tous les jours et tout » du coup ils nous ont laissé tranquille »

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Pour ceux qui aiment les données et les cartes, y a ça :

On peut cliquer sur les noms des pays pour avoir les données de chaque et également la courbe de cas confirmés, et ainsi comparer par exemple la france :
image

À la fulgurance des états-unis :
image

Je viens de tomber sur un article très intéressant, je ne l’aurais pas mieux écrit :

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pas franchement d’accord avec le ton agressif du billet. Quand on fustige « les ayatollahs de la bien-pensance », on fustige aussi le « politiquement correct », etc. Curieusement c’est le vocabulaire utilisé par l’hebdomadaire « valeurs actuelles » etc. Gros danger: la banalisation de certains vocables ne va pas dans le sens de la civilité.
On peut débattre et argumenter en faveur de la balade sans adopter ce ton acerbe qui ne fait pas avancer l’argumentaire.
Si on veut convaincre ce n’est pas en se défoulant car psychologiquement l’auditeur se rebiffe sans écouter les arguments. Ne pas confondre dialogue et déballage.

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