Je ne sais pas si j’en avais parlé ici, mais comme bon nombre d’entre nous je crois, j’ai connu une période durant laquelle je roulais « tordu », avec une épaule en avant et l’autre en arrière ; je pense que c’est fréquent lorsqu’on passe rapidement aux grandes roues, 29 ou 36 et/ou lorsque l’on s’y remet après ne plus avoir pu pratiquer suite à une blessure ; pour moi, finalement, le problème a définitivement disparu, du jour au lendemain, et pourtant en roulant toujours avec les mêmes monocycles et les mêmes pneus, (et je suis donc convaincu qu’ils ne sont pas en cause). Je pense plutôt que c’est une étape ingrate que l’on rencontre lorsqu’on commence à vouloir prendre de la vitesse, à rouler partout, dans n’importe quelle condition, en croisant d’autres usagers, en rencontrant des obstacles, mais qu’on manque encore un peu de confiance, de pratique et d’équilibre. Il faut du temps et de la pratique pour trouver où retrouver confiance en soi, on ne peut pas brûler les étapes. Le profil du pneu et la pression surtout contribuent bien sûr (il faut surtout rouler avec une pression suffisante), ainsi que le dévert (qui est toujours gênant, mais auquel on finit par ne plus tellement faire attention). Mais selon moi, rien de tout ça n’est vraiment à l’origine du problème, c’est plutôt une sorte de crispation ; c’est très pénible et plus on y prête attention, plus le phénomène s’accentue, c’est un fait ! Mais les pneus ne sont pas en cause pour autant. En fait, je pense que c’est dans la tête, enfin c’est comme ça que je l’explique pour l’avoir vécu moi-même. Et pour en sortir, je pense qu’il faut rouler, souvent et beaucoup, tous les jours si possible, en alternant des roues de tailles différentes, les largeurs de pneus, les longueurs de manivelles, mais aussi les exercices, les disciplines, etc, bref, transférer/ transposer sans cesse ses compétences, ne pas prendre d’habitude, se décontracter dans sa pratique ; les sports co vont beaucoup aider à se décentrer, à automatiser ses mouvements ; l’accélération, le freinage, la maîtrise du surplace des deux côtés, celle de la marche arrière et des virages serrés etc, tout ça renforce la capacité de manœuvre et de réaction et donc la confiance ; le renforcement musculaire est aussi un atout indéniable ; l’usage du guidon va également aider ; sans guidon, le fait de tenir la poignée avec les deux mains et d’avancer les deux épaules permet de se mettre dans une dynamique d’attaque qui permet de redresser le buste. Le fait de bien se protéger, avec des gants, un casque intégral, etc, renforce également la confiance et aide à prendre de la vitesse : plus on appuie sur les pédales, plus l’équilibre est franc, dynamique, et plus la posture est naturelle. Voilà, ce n’est que mon avis. Bonne chance…