Road Trip in New Zealand du 08/01/2010 au 14/01/2010

Est ce que Zipedette est au courant pour le Playboy ??? Sinon je peux t’arranger ça vieux copain …

Un grand merci à Olympus pour son dictaphone fort utile à la prise de « notes » !

C’est passionnant, tu dois vivre une aventure absolument géniale et faire des rencontres super intéressantes !
En plus la Nouvelle-Zélande c’est un peu mon rêve d’y aller… Je t’envie vraiment, profite bien de ton séjour !

On se réveille, il est rentré depuis belle lurette, c’était à la fin des UNICONS. Bon faut dire que Zip a semble t’il oublié de préciser les dates de son périple terminé qui peut donc être mal compris par ceux qui ne le connaissent pas.

Tu as une très belle plume tonton zip, j’aime beaucoup te lire ! :slight_smile:

C’est vrai ça. Voilà c’est corrigé.

C’est très agréable à lire ton récit !

J’aime bien comment c’est écrit !

Bravo pour le road trip et pour cette rédaction.

Rest days four & five ou « on se la coule douce »

Nelson to Nelson 0 km

photo

Ah NON ! La cuisine c’est nous et SCHMIDT (*) - Alors la farniente à Nelson, c’est pareil. C’est Teddy et moi. C’est privé !

Bon OK. Alors juste quelques photo

Autant le dire tout de suite ; je suis rudement content de ne pas pédaler durant ces deux jours. UNICON + ces trois jours de route, ça finit pas user le bonhomme …

(*) publivore un jour, publivore toujours …

Day Six ou " Mais où elle est la mer ? "

Nelson to Havelock - 5h03 sur le mono - 77 km à la moyenne de 15,2 km/h

Photo

Une fois de plus je quitte la chambre en mode commando. Je n’ai pas l’opinel entre les dents mais pas loin. Le but étant de sortir de la chambre de bonne heure, sans faire de bruit car mes room mates sont encore entrain de ronfler, avec un sac à moitié bouclé. J’essaie de limiter le temps consacré au p’tit déj. car j’ai de la bricole à faire avant de partir. Depuis le début de mon périple je suis gêné par les embouts de guidon trop glissants, notamment quand ils sont mouillés. La veille j’ai donc chercher, au pas de course avant que les shops ne ferment, un vélociste pour y trouver l’accessoire désiré. J’ai finalement trouvé de la guidoline. Celle que l’on enroule traditionnellement autour du cintre des vélos de route. N’ayant pas eu le temps de la monter hier je m’y colle ce matin. Quelques coups d’opinel et de clé allen suffiront à me rendre la vie bien plus confortable. Le directeur du YHA m’assiste gentiment dans cette tâche. Il faut dire que lui aussi s’adonne occasionnellement au plaisir de la roue unique …
Départ prévu à 8:00 je démarre à … 9:30 ! Comme d’hab. dirais-je. Mon horloge biologique refusant systématiquement de tourner à la même vitesse que ses consoeurs analogiques ou numériques. J’angoisse un peu pour ce départ en ville au milieu du trafic automobile. Ce n’est certes pas aussi dense que le quartier Opéra une veille de Noel mais tout de même c’est plus animé que ces derniers jours, au milieu des moutons. Hésitant sur la bonne direction à prendre je marche même un peu pour passer les premiers carrefours avant d’être sûr d’être sur la bonne route. J’étais censé avoir un peu de circulation en quittant la ville mais finalement tout va bien. Les 16 premiers km sont plats à l’exception d’une petite côte, mais raide, d’un km. Au dixième km je quitte le bord de mer pour ne le revoir qu’à l’arrivée. Il y a un léger vent défavorable. Le ciel est couvert mais il ne pleut pas.
Le profil du dénivelé de cette journée sur mon guide est assez impressionnant. C’est tout plat à l’exception du petit agace mollets que je viens de franchir et surtout des deux énormes côtes qui m’attendent, 7 km et 6 km chacune. Le nom donné à ces deux difficultés m’intrigue : Wangamoa Saddle et Rai Saddle. Est ce parce que la représentation graphique du dénivelé sur une carte rappelle la forme d’une selle de cheval ? Je l’ignore …
J’attaque, confiant, la première grosse côte. Toujours les mêmes difficultés dans les virages, voire les épingles, où la route a soudainement un fort dévers et la pente devient plus forte sur quelques mètres. J’exulte de me voir ainsi parvenir au sommet sans mettre pied à terre. Je crois même que je me félicite … S’en suit une belle descente qui me ramène quasiment au niveau de la mer. Au km 31 je m’accorde ma première vraie pause. J’ai roulé pendant 2h08 à la moyenne de 14,5. Je suis sur une aire de pique nique mais curieusement il n’y a aucun aménagement. C’est un fort bel endroit. Je visite un peu les lieux et descends voir la rivière en contre bas. Il n’y a rien de plus à voir. En revanche j’ai de la compagnie … Seconde attaque de « sand flies » Je dégaine encore plus vite ma lotion magique. Les vilaines bébêtes sont dégoûtées, elles battent en retraite. Il est 12:35 je pars à l’assaut de la deuxième côte qui se profile devant moi sitôt la descente terminée.
De part et d’autre de la route une forêt très dense avec toujours cette même mixité d’essences feuillues et résineuses dont certaines me font penser à des espèces tropicales. Quel dommage que le ciel soit si couvert. Par moment c’est même de la brume. Mes espoirs de voir souvent la mer aujourd’hui s’amenuisent à chaque tour de roue. Plus j’avance vers le sommet et plus la pente devient forte. Par moment je lutte réellement pour ne pas poser pied à terre. Malgré tous mes efforts je dois capituler deux fois. La première fois ; rien à dire, la côte était trop forte pour moi. La deuxième fois, en revanche, on m’a un peu aidé. Alors que j’étais presque au sommet, j’arrive sur une zone de travaux où la circulation est alternée. Des voitures sont déjà arrêtées par le gars qui règle la circulation. Je vois le sommet. Je me bats comme un diable avec la côte. Je vais y arriver. Je suis au bord le l’asphyxie mais je remonte quand même les voitures déjà arrêtées (en restant digne dans la douleur et fier comme un Teddy qui vient de décrocher son premier nid d’abeille car tout le monde me regarde) 8) Le cantonnier, insensible à ma volonté farouche d’atteindre le col sans mettre pied à terre, me lance l’injonction qui tue :
" STOP HERE PLEASE "
Heureusement qu’il a dit « please » Je l’aurais bouffé le cantonnier, avec son maudit panneau STOP :imp: Je me retrouve arrêté au milieu de la route, devant toutes les voitures, haletant et regardant avec rage le haut de la côte. Quand la voie est libre, persuadé que je n’arriverai pas à repartir de cet endroit, j’attends que toutes les voitures qui étaient arrêtées passent pour me lancer à mon tour (j’enrage …) J’ai laissé beaucoup d’énergie dans cette côte. Il me faudra plusieurs tentatives avant de démarrer. Le cantonnier se rend-t’-il compte que j’aie envie de l’étrangler ? Toujours est-il qu’il m’encourage lors de mes vaines tentatives de démarrage.
Miracle ! Je roule et pédale sur les 500 derniers mètres de cette redoutable côte.
Maintenant il n’y a plus qu’à se laisser aller dans la descente puis sur le plat jusqu’à l’arrivée. Au Km 49 il est 14:00 et la moyenne est de 14,4 km/h. Ca file drôlement vite depuis le dernier col ! Ca vaut bien une pause repas tout ça. Le seul endroit susceptible de me servir une nourriture convenant à un être humain n’est pas reluisant, voire un peu « craspouille » Tant pis, j’ai faim, je rentre. Je parviens à me restaurer convenablement et finis par un "muffin cake " chaud dont la composition reste encore indéterminé, mais fort bon.
Mon prochain arrêt est Pelorus Bridge. Un autre « Scenic Reserve » où je retrouve un peu la civilisation. Il y a un peu monde sur ce site qui vient pique-niquer, descendre la rivière en nageant ou en canoë ou randonner. Je flâne un peu et choisis même de marcher sur un des nombreux circuits de randonnée pédestre qui sont proposés. Une nouvelle fois j’apprécie de voir de près des arbres somptueux et de magnifiques fougères arborescentes.
Aujourd’hui comme les jours précédents je croise ou je suis doublé par de nombreux cyclistes. Sans avoir réellement fait un pointage statistique, je crois pouvoir affirmer que la plupart d’entre eux sont des femmes. Je m’interroge encore sur les raisons de ce déséquilibre paritaire ? Les pédaleuses de l’hémisphère sud seraient-elles moins sensibles au vent ?
Globalement les 20 derniers km de cette journée sont très rapides. Je roule à 20 km/h voire plus. Mon « nouveau guidon » enrubanné à la guidoline m’apporte un confort certain, voire même un meilleur contrôle. C’est difficile d’être catégorique mais cela ne m’étonnerait pas que le rendement général en soit légèrement accru. Je ne verrai la mer que presque arrivé à Havelock. Je suis un peu déçu. Ce matin je n’imaginais pas que la route que j’allais emprunter serait aussi éloignée du bord de mer.
L’arrivée sur Havelock est très agréable. Il n’y a pas de vent et le ciel, qui va se dégager très vite, commence doucement à emprunter les couleurs du soleil couchant.
L’accueil au « YHA » est extrêmement chaleureux, sans doute un des plus petits en NZ d’après le responsable. Le maître des lieux me fait visiter l’hôtel un peu comme s’il recevait un ami de longue date dans sa grande demeure. Les chambres aux formes irrégulières sont grandes avec de très hauts plafonds. J’ai déjà trois « roommates » … encore des filles !
Allez ! Vite au pub !