Des trous et des bosses

Voilà, après 2 semaines d’initiation et pratique dans une cour d’école (après la classe lol) où je commençais à me sentir à l’étroit. J’ai décidé de me lancer à l’assaut des chemins agricoles et des sous-bois proches de chez moi. Mais j’ai du mal à contrôler le mono (Qu-Ax muni 24) dans les creux et les bosses. En fait je subis le terrain. Y a t-il une méthode pour encaisser et amortir les différences de niveaux tout en gardant un cap rectiligne…Ou alors pratique…pratique et repratique ???
Dans l’attente de recevoir vos conseils éclairés… :wink:

Plusieurs pistes de réponses :

  • une des causes de l’impression de perte de contrôle (comme tu dis, « subir le terrain »), c’est qu’avec les trous et bosses, on perd le contact entre les fesses et la selle ; alors que c’est ce contact qui fait que la selle (et donc le mono globalement) est bien au bon endroit, vers la direction où tu veux aller.
    Donc pour y remédier, il faut apprendre à tenir sa selle avec la main. Comme ça, quand tu décolles un peu de ta selle, tu contrôles toujours bien la direction où va ton mono.
    Ceci dit, au début il vaut mieux s’entraîner en plat pour tenir sa selle : en effet, après on n’a plus qu’un seul bras pour assurer son équilibre, ce qui n’est pas évident au début ; et évidemment, il faut repérer avec quelle main on est le plus à l’aise (travailler la symétrie, c’est seulement dans un second temps)

  • par ailleurs, évidemment, on gère mieux les accidents de terrain quand on les voit et qu’on les anticipe (c’est pour ça que c’est très dur de rouler dans de l’herbe un peu épaisse, ou même parfois des gros matelas de feuilles mortes quand il y a du relief en-dessous). Donc roule plutôt à des endroits où tu vois le terrain, ça t’aidera a apprendre à gérer ton équilibre

  • dernière piste de réponse (et qui est valable quelle que soit la question posée) : en mono, il existe une règle générale : l’équilibre, ça ne se gère pas avec le cerveau conscient, donc il faut apprendre les choses aux couches profondes du système nerveux. Et pour ça, une seule façon de faire : s’entraîner, s’entraîner et encore s’entraîner !

Bon courage, tiens-nous au courant, et dis-nous s’il y a des jolis parcours tout-terrain à faire dans ton secteur (tu es d’où, d’ailleurs ?), histoire qu’on vienne s’y balader aussi !

je crois que le plus important quand tu rouler sur un chemin dangereux, c’est de tirer ta selle vers le faut, come quand tu descends des escaliers. Et il faut que tu sois pret à anticiper le moindre petit cailloux qui pourrait te gener.

pour en rajouter sur ce que dit shadok: tout dépend de la taille des creux et bosses, prendre un peu plus de vitesse et laisser le mono se gondoler sous toi. ton inconscient rattrape le coup. c’est un peu comme au ski : un débutant commence par passer les obstacles un peu plus vite et à la « va comme je te pousse »; ensuite il apprend à être plus précis.

pour contredire shadok: rouler dans les feuilles mortes ou de nuit est un excellent entrainement pour ton corps qui apprend à réagir instinctivement aux petites irrégularités imprévues.

Merci les Randomono’s pour vos conseils. Pour résumer et si j’ai bien compris: il faut que je laisse travailler mon cerveau inconscient (je savais pas que j’en avais un… enfin je n’en étais pas conscient).
Que je fonce m’acheter une frontale ou des yeux de Hibou. Que je ramasse les feuilles mortes à la pelle. Que mon fessier se fasse aux chemins cahoteux et que ma main empoigne la selle (zut, c’est avec celle la que je me gratte le nez). Que je laisse mon mono se gondoler…(vive mes racines Vénitiennes)… Et enfin que je roule, je roule, je roule…

C’est sur qu’avec ça…mon muni ne va pas s’ennuyer.

ps: Pour répondre à shadok: Je suis de Meurthe et Moselle (Briey) et à 10 kms de chez moi il y a une superbe piste cyclable (+ de 40 kms) qui longe un cours d’eau (l’Orne). Pour le moment je ne la pratique dans son intégralité qu’en rollers. Mais bientôt c’est sur que…
ci-joint le lien pour la découvrir: aufildelorne.free.fr/

J’ai pas dit que c’était pas bien, j’ai dit que c’est dur !
Après, on va pouvoir lancer une file de vieux croutons à mono (déjà jeune, j’étais vieux dans ma tête), pour savoir si plus c’est dur plus c’est un bon entraînement… (mais attention aux dérives graveleuses ou gravillonnées).
Bon, OK, je me calme, un petit pousse-café et au lit !

c’est avec les vieux croutons qu’on fait les meilleures soupes. :wink:

proverbe Royco.

Je sais pas si ça a été dit mais il y’a un autre élément important pour l’équilibre avec le mono:

Le contact pied/pédales…
C’est tout bête mais avant qu’on me le dise je n’en avait pas du tout conscience, il faut apprendre à gérer l’équilibre avec les pieds les jambes…

Juste le savoir permet de porter attention aux sensations dans les jambes…
Et si tu y portes attention, comme le dit l’autre, ton système nerveux s’habituera (peut-être) plus efficacement à l’équlibre

Un adepte de Baden Powell qui vient en aide à un ancien pionnier ça ne se refuse pas… C’est vrai que je commence à ressentir l’importance du contact pédales-pieds. Mais j’avais surtout un problème de positionnement sur ma selle et d’amorti dans les passages délicats. J’ai travaillé ça aujourd’hui et je ressens une nette amélioration.
Maintenant je travaille le sur-place… alors suite au prochain épisode…et encore merci pour les tuyaux…

Eh bein figure-toi que c’est un coin que je situe bien, ayant vécu quelques années à Metz… Donc on ne me la fait pas sur la Fensch, l’Orne et les subtilités de la culture locale (de la sculpture de Ligier Richier à la Cité Radieuse)… Je peux même ajouter que si je me suis mis au mono, c’était dans l’idée de faire la marche Nancy-Metz (ou Metz-Nancy) à monocycle. J’y pense depuis 2001, je ne suis toujours pas passé à l’acte…
Mais c’est clair que c’est une région où il y a de sacrées balades à faire dans les bois, sur le plateau, sur les côtes ; en un mot, point de vue mono, je regrette presque d’être revenu à Paris ! :wink:

shadok, je vois que tu connais bien la région… Alors tu n’as pas d’excuses pour venir faire une petite virée par chez moi… Je mets le côtes de Meuse et de Toul au frais, je confectionne les petits fours de suite. On discutera du gisant de Ligier Richier et de son oeuvre en général…