Venez racontez vos experiences mtt en forêt et sur littoraux

et ben voila je me présente … je m’apelle henri j’voudrai bien réussir … heu pardon je me suis égaré !!! nan je suis un mordu du mono tout terrain des promenades dans les decors somptueux que peut nous offrir notre belle france!! je suis dans le var et donc j’ai accés aux littoraux meditéranéens
c’est vraiment un truc de malade !! je tourne depuis pas longtemps sur du 29" kris holm et c’est puissant !
je vous raconte ma vie mais c’est pour mieux connaître vos éxpériences où vous tournez forêt littoraux montagne etc… avec quel matos et surtout des anecdotes ainsi que vos impressions !!!
à vos claviers et soyez pas radins d’éxperiences déchénez vous !!!

Simpas comme nom mononucleoz ça va surement rappeler de mauvais souvenir à certain (tiens à moi dis donc :cry: :laughing: )

c’est une super bonne idée.
Sur le forum mondial un certain « MikeFule » est un spécialiste des histoires de ballades en Meuteuteu: il a un vrai talent littéraire et c’est passionnant.
petit problème: il faudrait que je ne sois pas feignant et que j’ai un talent littéraire :smiling_imp:
c’est comme les histoires d’amour c’est toujours la même histoire avec des variations infinies: tu te fais auto-porter en haut de la montagne et tu descends, les aigles se tapent sur le front en disant « il est marteau », les vautours se lèchent les babines…
plus loin, selon leur humeur, les broussailles s’écartent ou, au contraire, décident de te bloquer le chemin.
et, à l’arrivée le bonheur d’une bonne bière ou d’un chocolat chaud.
c’était un résumé très très succinct :wink:

ca me rappelle un de mes meilleurs souvenirs monoéthylique:
MOU qui m’offre une bonne bière fraîche et suave juste après 2 heures d’épreuve de trial au Unicon… :stuck_out_tongue: :smiley: Priceless!! :wink:

Salut!

J’ai découvert le mono au SUAPS de Nantes (la CFM ça va être terrible, j’ai hâte de retrouver les endroits de mes débuts…) et je suis de plus en plus mordu !!!

Je possède un QU-AX Cross depuis 1 an 1/2. Vu mon poids (faible <60 kg) je peux me permettre pas mal de choses!

La forêt c’est mon domaine de prédilection mais malheureusement la région de Caen n’est pas vraiment boisée… Je connais néanmoins quelques spots sympas où j’ai recontrés des arbres très accueillants ! :laughing: Je roule seul mais ça ne m’empêche pas de me motiver… c’est juste que techniquement t’apprends moins vite je pense. Reste que ce sport me procure des sensations que même le VTT ne me donnait pas. Je me sens libre au milieu de la nature et le mono ça fait peu de bruit en soit.

Je pratique aussi un peu de street (depuis que j’ai rajouté une poignée je m’éclate 10 fois plus ! ) à petit niveau car j’ai des chevilles pas très résistantes et peu de détente (ça aide pas :confused: ) Néanmoins les escaliers c’est un bon entrainement pour certaines descentes techniques en forêt.

Enfin je fais du basket avec les Tapes à 100 balles mais ça c’est plus pour le côté social du mono et la bonne ambiance qu’il y a dans le groupe

Voilà pour moi. Pratique du mono variée qui m’apporte pas mal de sensations différentes et c’est cool.

@++

Ce matin il faisait beau: les bois prenaient leur belle parure d’automne -la saison idéale pour le MeuTeuTeu commence.
Après un mois et demi d’inactivité pour cause de blessure, je suis allé dans mon étable à Mono et j’ai pris le Grouïnk (ainsi nommé pour son comportement de sanglier dans les fourrés et chemins étroits).
J’ai bien vérifié mon équipement: -attelle pour la cheville -4x4 pour les genoux et les jambes- protège-tendons arrière -chaussure de montagne - gants et protège poignet -protège coude -casque - protège *** (ah non j’en ai pas!).
J’ai pas osé aller révéiller Jules à coté alors je suis parti tout seul. Après tout ce temps d’inactivité j’avais du mal … le coeur et le souffle ne suivaient pas, mais le bonheur des petits chemins a pris le dessus.
Les nymphes du bois de Clamart avaient mis leur cache-nez et remplissaient leur panier de champignons et de chataignes. De temps en temps au détour d’un chemin quelque gente jogeresse me faisait un petit signe. Le soleil était de la partie … Quel bonheur!!!
Quel bonheur d’entendre le crissement des chataignes sous les dents du Léopard, d’entendre le fruissement des feuilles, le chuintement du Magura au fond des bois!
Les descentes se sont fait avaler sans coup férir (j’ai même pas glissé sur des feuilles) pour les côtes c’est plus dur mais j’ai fait beaucoup de progrès (c’est le souffle qui fait que je m’arrête).
La tête pleine de couleurs, de bruits discrets du vent dans les feuilles j’ai fini sur une bonne Guinness (publicité gratuite …).
La prochaine fois j’espère que les copaings seront là qu’on en profite ensembles!

A ton service ! Content de voir que tu es de nouveau sur pied (et sur roue) ! :slight_smile:
Samedi prochain 4 novembre à 9h30 ? On reprend le rythme de http://randomono.free.fr ?

quel talent litterair franchement j’était presques plus en train de m’imaginer le paysage autour de toi plutot que de penser aux défis monocyclique que tu a dus surmonter aux pentes bardées de feuilles glissantes et de racines perfides que tu à dévalé … poursuivi par ton mono !!!
en tout cas ton témoignage confirme une chose importante :
il n’y a vraiment rien de plus jouissif que le mono tout terrain !!!
allez continue et bonne roue !!
mononucléoz

ce matin: 11 novembre horriblement triste … les anges pleurent… il faut que je me tire du lit pour m’aérer l’esprit.
Je mets ma tenue pur Goldorak et je vais prendre Cam et Zip au métro.
Au jardin parisien: il pluye encore un peu et on s’échauffe en attendant les autres. Mes réflexes de pédago entrent en jeu et je me mets en tête d’enseigner la montée directe à Cam qui ne pratique que le « roll-back » (pas très pratique en tout-terrain).
Finalement les autres sont restés au lit! on ira se ballader à trois seulement.
On commence par un petit chemin tortueux, cahotueux, racineux à souhait (« ils » disent un « single-track »). par manque d’entrainement je suis à cours de souffle facilement … C’est la première tournée de tout-terrain pour Cam et les arbres sont ses amis … du coup ça me permet de souffler. Zip saute allègrement par dessus la moindre racine (pourtant il va bien falloir qu’il rentre crotté: c’est la règle!).
On traverse la route, puis on prend une allée forestière simplex; les joggeurs qui bravent les frimas nous font des petits signes sympas … sauf un groupe de jogeresses bécheuses de la bonne société. François vient nous dire un petit bonjour: depuis qu’il se drogue au marathon (il revient de celui de New-York) il fait de moins en moins de mono… il faudra que je lui dise que le marathon c’est pas bon pour la santé (mais bof: le gateau au chocolat c’est pas bon non plus … alors).
on va reprendre un long chemin tortueux qui longe tout le bord du plateau. Je plonge facilement dans la petite pente abrupte au démarrage: ça va bien… 10 mètre plus loin j’enfourche un buisson d’épines bien pointues: ça va mal. Un zig un zag et encore un zag … il y a un endroit que je déteste parceque le chemin longe un petit ravin bien précipiceux et ça me stresse … ce coup ci je vais passer … et je passe (tout est dans le mental) mais le ravin s’est montré irresistible pour le mono de Zip!
Cam est stoïque: je l’admire parceque rien ne la rebute elle repart à la charge encor et encore. Je sens que le Père Noël va lui amener des protecs (et plus tard un vrai mono tout-terrain).
Zip est parfait: il veut enlever un caillou mortel au milieu d’un gué de boue, il faut qu’il le laisse pour les V.T.Ts sinon c’est trop facile.
Bon je les amène sur une petite rive de terre avec quelques belles descentes … je suis un peu trop optimiste: la première ne me tente pas… je vais essayer la seconde … je me lance … et Grouïn (mon mono) refuse l’obstacle: il reste en haut pendant que je dévale la pente à pied… bon je n’insiste pas. Zip y va franco et saute une superbe racine: c’est d’autant plus méritant qu’il y avait derrière une méchante souche: bravo!
On repart direction le vallon de Meudon. Un peu vexé je prends correctement les descentes et les petites chutes entre 10 et 30 cm :smiley: .
Derrière Cam et Zip se trompent de chemin mais on finit par se retrouver.
Nous voici en bas de la descente de la Mort Noire: très peu de monocyclistes sont capables de la prendre (et moi j’essaierai jamais!). ZIp decide de relever le défi: il monte à pied et se lance … et nettoie consciencieusement la piste avec ses fonds de culottes : il va enfin rentrer crotté!
On remonte une pente moins terrible (juste de la pente et une marche en plein milieu) celle là je vais me la faire! et bien non: je loupe encore la marche et plus bas je me laisse entrainer sans sauter sur mon frein … ça sera la prochaine fois.
On est au lac c’est à dire à mi chemin: c’est bien de descendre mais il va falloir remonter!
On remonte… gasp, gasp que la respiration est courte (et pourquoi tant de crottes de chiens cachées sous les feuilles? :imp: )
Cam est d’un courage incroyable en tentant plusieurs démarrages en côte!
Bon je ne vais pas faire une saga sur la longue remontée. Arrivés en haut sur le plateau on est dans de grandes allées forestières: allez roulez jeunesse (je parle pour les autres).
et soudain catastrophe: je prend dans la roue une branchette qui trainait et j’entend « Pshcschschiit » : j’ai crevé! oui mon super pneu de Meuteuteu crevé! et c’est la deuxième fois que ça m’arrive!
triste retour à pied : heureusement la voiture n’est plus loin.
C’est bien d’exiger des autres qu’il rentrent tous sales mais c’est une autre histoire quand ils risquent de vous salir les beaux sièges de votre voiture.
J’offre de l’eau du robinet et Cam offre des biscuits au chocolat: quels délices!
A la prochaine!

M.O.U tes compte rendu son super bien fait felicitation !

ca donne vraiment envie de ne plus rouler tout seul ! mais bon c’est ca de vivre dans un bled paumer !

Ce samedi matin ça va pas du tout: j’ai mal à la gorge, j’ai mal dormi et j’ai la tronche comme si j’avais joué du cor de chasse toute la nuit :cry: mais le réveil m’a rappelé au sens du devoir. faut y aller!
j’ai pris le tidej comme un zombie et c’est tout juste si j’ai pu passer la porte de la salle de bain sans me cogner à la porte.
L’eau froide m’apporte un peu de lucidité et reinitialise mon inconscient: il est temps que je branche mon téléphone portable …
message de shadok : ce matin ça va pas du tout …etc. etc. Dans la minute qui suit Corentin me bigofone « on y va ou on n’y va pas? » … « on y va » (non mais!)
frimas de Décembre sur le Jardin Parisien … il faut vite s’échauffer! curieusement les premiers démarrages ne posent pas problème (d’habitude le matin ça démarre pas du premier coup) et en attendant Corentin je me fixe les objectifs de la journée: aujourd’hui je vais tenir ma selle tout le temps (je ne sais pas pourquoi mais sur mon 24" -dit le Grouïnk- je ne tiens pas souvent ma selle).
Corentin arrive, ferme bien son anorak et nous voilà partis. Il a bien du courage Corentin : depuis que John lui a montré le démarrage sans l’aide des arbres il essaye tout le temps de partir sans se tenir et pour un débutant il se débrouille bien… Comme il est grand il ziguezague encore pas mal mais ça roule quand même.
premier « single track »: on est tous les deux pas trop décontractés et j’oublie de tenir ma selle et Corentin essaye de ne pas se sentir trop attiré par les arbres.
arrivés à la route je décide qu’on ne va pas continuer sur les « single tracks » mais plutot sur les allées plus larges qui nous permettrons de rouler sans se soucier de la largeur de la piste.
première rencontre avec un groupe de joggeurs et de joggeresses : ces dames nous demandent si le mono c’est bon pour garder la taille fine je fais remarquer que c’est plutot fait pour développer les poignées d’amour des messieurs … mais ceux ci ne semblent pas volontaires pour essayer (« dommage » pensent les dames).
Nous voilà sur les grandes allées forestières … les perspectives sont assez profondes et n’a plus qu’à se préoccuper de ne pas trop zigzaguer et tenir les chiens (et leurs crottes) à l’oeil.
Bon Corentin tourne bien, on va donc essayer un petit chemin qui va nous permettre une longue descente dans les bois. il pleut un peu mais c’est pas ça qui va refroidir notre enthousiasme! On arrive même à faire des démarrages en côte. En fait j’adore ce temps un peu cra-cra ça me fait penser à l’Angleterre , au thé chaud et aux scones.
Le Grouïnk est à l’aise, même la boue, qui n’est pas trop liquide, ne le fait pas dévier de son chemin et quand il rencontre, cachés sous les feuilles, cailloux et racines traitresses il fait un petit bond de bonheur.
Quand on est tout en bas il faut remonter: Corentin est torché il n’en peut plus (normal quand on est débutant on dépense dix fois plus d’énergie). Moi ça va et comme je veux montrer que les Papis ont encore de la ressource je décide de bien monter toutes les côtes … et j’y arrive (sans les encouragements de Corentin la flemme aurait pris le dessus).
Nuance: la dernière côte est immontable même par un VTT donc on la fait à pied tout en faisant la remarque que la Mairie de Meudon serait bien inspirée d’installer un remonte-pente à cet endroit.
arrivés en haut: allées, un single track de fin et retour aux voitures.

bilan: tiens j’ai pas crevé ma roue (donc montage avec rondelles métalliques et chouinguomme a marché!). Pour la tenue de selle c’est pas encore ça: en plus je remarque que les efforts que j’ai fait pour tenir ma selle n’ont pas un effet bénéfique sur mon dos (les bras ballants le long du corps ça à l’air mieux pour ma colonne vertébrale)
Vive l’hiver dans les bois!

Quelle gloire, ça me fait regretter de ne jamais vous avoir rejoint pendant cette année que j’ai passé à Paris. Super récits, continue !

Samedi 23 décembre, 11 h du mat. Le soleil est radieux. Cependant, malgré tous ses efforts, le paysage est encore recouvert d’une épaisse couche de givre et la terre est dure comme de la pierre. Mais il en faut plus pour décourager mon fidèle kh 24 ! Au programme, le sentier des grottes de Banges (parc naturel régional du massif des bauges), un petit sentier relativement technique, avec pas mal de pente, des passages trialisants et de nombreux drops aux alentours. Je monte par un autre sentier mieux exposé (sud/sud est) afin de profiter du soleil : c’est parti pour 1/2 heure de portage ! je profite de cette mise en jambe pour repérér de jolis drops naturels pour le retour.
Après une pause enfilage des protections, c’est parti pour la descente. C’est la première fois que je prend ce sentier en 24’, et les passages trialisants négociés en pogo avec mon devil sont ici avalés à la mode « dré dans l’pentu », même si il faut rester vigilant à cause des rochers recouverts de glace, cachés par les feuilles mortes. Le bruit du givre sous le pneu donne un peu l’impression de rouler dans du pop-corn.
Je m’arrête pour reprendre mon souffle sur le bord d’un petite combe, quand un craquement attire mon attention… Un cerf (12 cors) et 5 biches, à entre 10 et 20 mètres. Il ne m’ont pas vu ni senti, et je les observe quasiment 10 minutes. Magnifique !
Le reste de la sortie est engloutie avec le sourire, même si la remontée fût rude, avec un joli drop d’un barre rocheuse d’un gros mètre avec bien de la pente derrière en cerise sur le gâteau.
Que la montagne est belle, y compris quand ça caille !

Sympa tout ces petits contres rendus!!Sa pourrait être pas mal d’en faire pour le girafon!!!

SORTIE PRIVEE

« Tu t’occupes du tajine à midi ! Oui, oui, chérie, ne t’inquiète pas, je m’occupe de tout… »

Vite, vite, vers la voiture. Dix heures. Enfin seul dans les bois. J’apprécie ces petits moments d’intimité… Je sors du coffre le Forest 26 pouces tout congelé pour une balade, allez, j’ose le dire : jouissif.
Et c’est parti pour une heure trente de monoglagla. Mais que c’est bon… A part l’extrémité des doigts que je n’arrive fichtrement pas à réchauffer. J’ai beau souffler dessus, secouer dans tous les sens, faire de grands moulinets. Pendant ¾ d’heure je n’ai même pas fait attention à mon itinéraire. Il faudra que je pense à prendre une vieille paire de chaussettes. L’année dernière, enfilée sur mes mitaines, ça faisait bien l’affaire.
Il doit faire quelque chose comme 1 ou 2°C. Je ne ressens pas le froid et je dirais même plus, je suis heureux d’être là…
Tiens j’ai l’impression qu’il y a du frottement sur la roue. Tout en roulant, j’examine l’axe : R.A.S… Ça doit être la pintade aux raisins qui a du mal à passer. C’était assez réussi comme réveillon mais la prochaine fois, j’utiliserai deux types de raisin : du noir et du blanc. Ce sera plus chic mais surtout cela apportera un peu de subtilité.
Attention au groupe de randonneurs !.. Une violente accélération pour m’éviter de slalomer entre les sacs à dos. Ce n’est pas que ça m’effraie mais c’est plutôt l’obligation de répondre aux blagues habituelles. Certains jours, je ne me donne même pas la peine de sourire ; un seul objectif ce matin : prendre le maximum de plaisir en roulant, roulant et en roulant.
Première belle descente. Tout va bien. Le sol est propre et la légère humidité est parfaite pour stabiliser de la terre. Les épaules détendues, les bras vers le bas, le coup de pédale bien fluide. Ça passe à merveille. Que c’est doux… Quand je raconte à mes partenaires de mono que le 26 pouces est un véritable tapis volant. Ils disent que j’exagère mais finalement, j’ai de plus en plus raison.
Ah, les marches en rondin de bois !.. Premier essai : le mono refuse l’obstacle en me soufflant : « T’es peut-être un peu courageux mais vraiment pas téméraire ! ». Après plusieurs essais, je réussis à passer les quatre petites marches. C’est pas grave, il n’y avait aucun promeneur et la prochaine fois, quand on se retrouvera en groupe, ça passera mieux.
Je continue par une montée courte mais brutale. Avec mon 24 pouces, je passe en lisant les faits divers dans le journal. Ce matin, j’ai beau tenté l’exploit trois ou quatre fois, rien à faire. Tout compte fait, cette roue est immense et pesante. Bon, et bien cela constituera le challenge de la semaine prochaine. Autre défi : la descente aux enfers. Il s’agit, par un tracé direct et peu emprunté par les V.T.T., de redescendre la butte sans trop glisser sur la terre. Je ne suis pas si mécontent de moi. Certes, Je n’ai pas enchaîné entièrement cette descente (je garde le meilleur pour 2007) mais j’ai enfin réussi à surmonter ma peur et à m’engager dans la descente. Ce demi-succès fait du bien au moral.
Encore une légère montée puis une petite descente. C’est bizarre, dans la descente, j’entends mes rayons qui couinent. Il faudra que j’en glisse un mot à mon préparateur technique.
Sur le chemin de la voiture, je traverse une sorte de flaque de boue presque desséchée. Ça me fait penser à de la gelée anglaise. En parlant de bouffe, pour le tajine de midi, je vais faire confire l’oignon dans un peu de miel et du paprika. Dans le tajine ça sera sympa.
On fait un peu durer le plaisir par quelques tours de parking et par un parcours en huit autour de deux arbres.
Maintenant je change mon maillot en vitesse et je file à la maison : j’ai la belle-mère qui m’attend…

salut tout le monde !!!
je réapparait pour vous remercier tous de nous faire part de vos aventure monocyclique !!! en particulier je tien à remercier M.O.U sans qui ce poste serait resté au plus profond du … profond quoi et sans qui on ne pourrait s’enrichir de toutes ses experiences !! mais tout le monde est à remercier quand même et l’objectif pour cette nouvelle année sera une page dans le girafon ainsi que une deuxieme page pour ce poste.
Je voudrais aussi vous soumettre une petite idée. Je voudrais créer un poste regroupant toute les experience mémorables vécut en france et ailleur par des monocyclistes de tous horizons voila quoi. en plus j’ai du temps à perdre vu que je suis en vacance mono d’hiver ou je ne pratique plus le mono pendant quelques mois histoire de me resourscer et de patiner un peu enfin de pratiquer des sports d’hiver dans ma belle region de provence !!
aller je laisse la place pour des choses beaucoup plus interéssantes que ma ptite vie !!!

Ce soir les obligations du boulot m’ont gardé au chaud plus longtemps que prévu.
Il fait nuit, y a du brouillard et de la bruine : bref un temps idéal pour aller chasser le mamouth! Je suis encore en déplacement dans des endroits exotiques, cette semaine c’est la Belgique, la semaine prochaine l’Angleterre. Bon bref j’ai toujours pas réussi à amener des monocyclistes belgicants dans mes ballades dans les bois de banlieue… donc j’y vais tout seul!
ah oui j’ai pas de lampe! mais pourquoi faire bon dieu?
Au début je vois assez bien les allées: ces cochons de civilisés ont refait les revêtement des allées avec une gravette compactée bien blanche, c’est lisse comme le crâne de … (nom retiré ici pour ne pas facher …) et finalement on voit assez bien la route.
Heureusement un peu plus loin je peux enfin prendre un « single-track » pas du tout civilisé. Bon , voyons, je n’ai plus l’excellente vision nocturne de mes 20 ans mais j’espère compenser par mon excellente mémoire géographique. En fait il y a encore un petit fond lumineux , les lumières de la ville voisine (Vilvoorde) donnent un peu de luminescence au brouillard et je ne suis pas totalement dans un noir tout noir. C’est sûr je ne vois pas le chemin mais je devine les formes des arbres et ça me suffit pour retrouver ma route.
Bon j’ai quand même droit à quelques P.A.T.I (Pied à Terre Imprévu) assez amusants quand des racines traitresses me tendent leurs bras… mais globalement je m’en sors bien mieux que prévu.
Pour tout dire c’est du bonheur total : rouler comme ça dans un bois avec nuit et brouillard c’est d’un romantisme absolu qui vous fait battre le coeur!
Malheureusement au bout du chemin je m’étale dans du fumier :smiling_imp:
ouais ces fumiers ont répandu du fumier sur mon chemin favori et, bien sûr, je ne l’ai vu qu’au contact rapproché! Que veulent-ils faire pousser ici?
je reprends ma route… en bas au bord du lac il y a quelques lumières esseulées et même des jogeresses qui n’ont pas peur des loups-garous.
Je reprends une longue montée facile dans le noir: l’allée est toute blanche.
au bout surprise: il y a des travaux et j’ai un peu peur de ne voir les trous qu’au dernier moment … je prend donc une route de traverse qui vient d’être fraichement buldozerisée et n’est pas encore recouverte. là c’est vraiment difficile: le sol est boueux, tout noir et je suis ébloui par des lumières d’un éclairage urbain en face … j’en fait les 3/4 mais je m’arrête vers la fin pour ne pas tomber dans une tranchée traitresse.
Je vais rentrer à l’hotel par des routes goudronées bien humides … pour laver mes pneus.
Je suis si crotté en rentrant que la receptionniste de l’hotel
ne me reconnait pas!
Le Meuteuteu de nuit c’est le bonheur (mais quand même il faudra que je pense à m’acheter une lampe frontale).

Merci pour la narration de tes aventures M.O.U. ça m’a bien fait rire!
Allez, une bonne douche et ça repart.

Cette semaine je suis en mission d’evangelisation de l’autre cote de la manche (donc pas d’accents sur mon clavier).
Avamt-hier soir un monocycliste britannique est venu me prendre a la sortie du boulot.
Ces grands bretons sont vraiment sympas ; ca me rappelle une histoire - au paradis les Anglais sont charges de l’accueil, les Francais de la cuisine, les Allemands de l’organisation et les Italiens des festivites … En enfer les Anglais sont charges de la cuisine, les Francais de l’accueil, les Italiens de l’organisation et les Allemands des festivites :smiling_imp: !!!
Donc Keith est venu avec son Pashley 26 chausse avec un Gazzaloddi (un matos typiquement britannique) et on est parti directement dans les bois qui jouxtent mon bureau au milieu de nulle part dans la campagne anglaise.
Etant cabotin je reconnais que c’est assez jouissif de demarrer au milieu de cadres distingues pour qui le golf est le sport de predilection: pour snobber c’est nous les champions!
Mais laissons la les petits plaisirs annexes pour revenir aux vraies choses de la vie!
Le bois est la tout pres qui nous tend les bras …
A cette heure entre chien et loup l’allee d’entree parait sombre mais au loin il semble y avoir des promesses de clarte … c’est curieux: au fur et a mesure qu’on avance la clarte semble toujours etre plus loin (magie?)
Keith derriere moi me previens mais j’ai entendu le cycliste qui arrive par derriere (j’ai pas de retroviseur sur mes lunettes) toutefois je trouve que sa machine fait un bruissement inhabituel … et pour cause: c’est un cycle « couche » . A cette heure il vaut mieux pour lui rouler dans le bois car sur la route avec sa position basse il se ferait tout de suite ecraser. Le gars est tout content de trouver d’autres fadas et nous fait un signe amical.
On arrive enfin au bord d’un lac. premiere pause car je suis toujours facilement essoufle au debut. Ce petit lac est merveilleux et romantique a souhait: on se croirait en Angleterre! et pour que l’illusion soit parfaite il se met a pleuvoir 8)
On repart mais la nuit tombe: il est temps d’allumer les lumieres. j’ai fixe sur mon casque une lampe de velo … ridicule! Keith s’est bricole un truc high-tech qui eclaire serieusement du coup il s’arrange pour etre derriere moi et tente de m’eclairer le chemin.
Aucun d’entre nous ne connait le bois donc on decouvre: vu l’eclairage on ne va pas tenter les chemins de traverse et on va se contenter de rester sur des allees. C’est pas toujours evident deux de ces allees finissent pas se fondre dans le bois et on est oblige de faire demi-tour.
Au bout d’une longue cote la lune nous revele un gros cratere … lunaire. Keith reconnait l’endroit: il parait que c’est la que les petits gars du genie s’entrainent a construire des ponts pour enjamber les rivieres irakiennes :wink:
En plein jour et sans la boue ca doit etre super pour faire du mono, mais la on ne va pas tenter l’enlisement definitif. On repart en choisisant les allees un peu au hasard avec quand meme deux objectifs: ne pas s’embourber et ne pas perdre le Nord (sur ce dernier point je n’ai pas trop de souci: j’ai un super bon sens de l’orientation meme la nuit dans un bois que je ne connais pas)
Par contre ma vision n’est pas excellente et a un moment ce que je crois etre un bout de goudron se revele une superbe plaque de boue ; je prend le plus magistral « plat » de ma carriere de monocycliste! plam a plat ventre dans une boue bien gluante…
Hmmm pas mal: je comprend les rugbymans: la boue des anglais a un certain gout et je dirais meme qu’elle est meilleure que leur cuisine :unamused:
Ca me fait marrer et on repart: je prend en main le choix des allees, on fait un grand huit dans le bois et on se retrouve sur une route goudronee.
C’est moins drole que les allees mais je suis heureux: pour une fois je suis bien en ligne et je me met a mouliner a un rythme qui ferait palir d’envie un oiseau-mouche…
Une voiture arrive pour me rappeler qu’il faut circuler sur le cote gauche de la chaussee. je crois que le conducteur est assez surpris: je ne serais pas etonne qu’il change de marque de whisky!
enfin on reprend une longue allee … tout-terrain mais les petites bosselures ne conviennent pas trop a mon 20 pouces et j’ai mal aux tendons d’achille au bout de quelques kilometres.
Heureusement nous voyons les lumieres de ma boite: excellent pilotage!
On epate encore quelques travaille-tard et keith me ramene gentiment a mon bed and breakfeast … j’espere que la bignole ne va pas me voir arriver car avec mon casque et la boue qui me recouvre de la tete aux pieds j’ai l’air d’un speleo qui rentre de mission.

Moralite: la campage anglaise c’est super (meme sous la pluie) par contre de nuit il ne faut pas acheter un petit eclairage: ne transigez pas! rien en dessous du projecteur de D.C.A!

MOU = French Mikefull… D’ailleurs on devrait t’appeller MOUkefull :laughing:

excellent récit, ça donnerait presqu’envie de rouler à l’anglaise :wink:
D’ailleurs tu n’a pas essayé de rouler avec Mikefull pendant ton séjour? ça aurait été sympa!