Mono Hooligan: Interdit de stade

Derrière ce titre un peu provocateur, se cache un monocycliste blasé.

La semaine dernière je vais m’entrainer au 800m sur la piste d’athlé à coté de chez moi.
Le gardien me demande de m’arrêter en plein milieu du tour, je ronchonne un peu dans ma barbe, mais me fait une raison.
Il m’avance que les vélos sont interdits, que ça abime le revêtement tout neuf, blabla,…

Ce à quoi je lui répond que mon mono est fait exprès pour ce type de piste: pneu tendre, non marquant, pédales plastiques, je pipote un peu, bref, la totale.
Devant mes arguments il ne voit pas pourquoi il m’interdirait de rouler, et me laisse donc. Il note mon nom, « au cas ou » me dit-il.
Je roule une petite heure, jusqu’à ce qu’un entrainement de foot commence, et part en le saluant.

Ce soir, je pars du boulot et file me changer pour me défouler un peu sur la piste.
A peine le temps de rouler 10 mètres que le gardien (pas le même que la semaine dernière), m’interromps.
Il n’a rien voulu savoir: montage spécial pour l’athlé, existence de nombreuses compétitions sur le même type de revêtement, championnat du monde…

Je lui dit que je viens exprès sur ce créneau là pour ne déranger personne, et partirai à 18h pour ne pas distraire les gamins pendant leur entrainement de foot.
Je me heurte à un non catégorique.

La piste est en libre accès (j’ai une voisine qui va y courir régulièrement), et était déserte. Je ne gênais donc personne.

Ça, c’était pour le contexte…

Le sujet que je veux aborder ici, est notre absence totale de reconnaissance, en temps que monocycliste.
Nous sommes tout le temps considérés comme des vélos.

Les vides juridiques sont plutôt avantageux quand on tombe sur des gens compréhensifs, mais lorsque l’on se heurte à des vieux cons individus bornés, c’est relou.

Je me demandais donc s’il n’était pas possible de rédiger un petit document, présentant brièvement notre sport, et le cadre dans lequel nous le pratiquons.
On peut imaginer des paragraphes tels que:

  • Le monocycle en ville: on citera ici l’article du code de la route que Bouin connait par cœur :wink:
  • Le monocycle et les sports collectifs: Les différentes compétitions officielles, une liste non exhaustive de mairies qui nous autorisent à pratiquer dans les gymnases, le type de montage autorisé,…
  • Le monocycle et l’athlétisme: les différentes épreuves, les interclubs, les championnats du monde de Montréal,…
  • Le monocycle dans les transports

L’idée serait de faire un document assez officiel, pour présenter le mono aux curieux, faire des émules, mais aussi pouvoir nous justifier devant nos empêcheurs de tourner en rond: forces de l’ordre, gardien de parc public (spécial dédicace au jardin des tuileries), petites vieilles qui râlent dans la rue, contrôleurs, et j’en passe surement :mrgreen:

Dans l’idéal il faudrait un logo CNM, Léo Lagrange, le soutien de mairies qui acceptent le mono dans leurs structures / ont acceuilli des rencontres de mono.

Qu’en pensez vous? Quelque chose existe t’il déjà?

C’est pas facile, et il y aura toujours des abrutis de par le monde. Et ce modèle là, ce n’est pas un prospectus qui le fera changer d’avis, c’est le genre qui jouit de son petit pouvoir, à défaut de pouvoir jouir d’autres choses. Et ces personnes là ne fonctionnent qu’au pouvoir : si tu te pointes avec un mot de la mairie, il fermera sa grande g…le car c’est son job qui sera sur la planche…

Donc oui une présentation pourquoi pas, mais pas pour la donner à un crétin, mais à la mairie. Et de préférence à l’adjoint aux sports qui verra les électeurs en face de lui, pas les monocyclistes… C’est aussi l’intérêt d’avoir un club, non ? Le club pourrait faire une demande officielle à utiliser la piste pour l’entrainement, quand elle n’est pas utilisée par d’autres associations.

La réponse existe déjà, du moins partiellement, elle s’appelle article 412-34 du code de la route, j’ai en toujours une copie dans mon téléphone portable et ça sert de temps en temps :

Article R412-34

I. - Lorsqu’une chaussée est bordée d’emplacements réservés aux piétons ou normalement praticables par eux, tels que trottoirs ou accotements, les piétons sont tenus de les utiliser, à l’exclusion de la chaussée. Ces dispositions ne s’appliquent pas aux aires piétonnes et aux zones de rencontre.

I bis. - Les enfants de moins de huit ans qui conduisent un cycle peuvent utiliser les trottoirs ou accotements, sauf dispositions contraires prises par l’autorité investie du pouvoir de police, à la condition de conserver l’allure du pas et de ne pas occasionner de gêne aux piétons.

II. - Sont assimilés aux piétons :
1° Les personnes qui conduisent une voiture d’enfant, de malade ou d’infirme, ou tout autre véhicule de petite dimension sans moteur ;
2° Les personnes qui conduisent à la main un cycle ou un cyclomoteur ;
3° Les infirmes qui se déplacent dans une chaise roulante mue par eux-mêmes ou circulant à l’allure du pas.

III. - La circulation de tous véhicules à deux roues conduits à la main est tolérée sur la chaussée. Dans ce cas, les conducteurs sont tenus d’observer les règles imposées aux piétons.

En effet je crains qu’il faille passer par la voie hiérarchique pour faire entendre raison à ce type de vieux ronchon.
Ceci dit tu as raison Arthur, un peu d’information ne fait jamais de mal.
Il faudrait juste préparer également un courrier type avec formules de politesse de rigueur et références à l’appui pour envoyer aux mairies ou société de transport publique.
C’est pesant mais c’est comme ça qu’on gagnera en reconnaissance.

PS : Arthur, c’était où?

Je pense que ça peut être une très bonne idée. Ça ne marchera sans doute pas à tous les coups mais ça peut être utile ! :slight_smile:

(Léo: Piste d’athlé du stade municipal de l’Hayette, à l’Hay les Roses)

Tout dépend de la personne que l’on a en face de soi.On a construit un grand parc de loisirs près de chez moi (Orly)avec allées en terre battue,terrains de basket et de tennis avec sol en béton et même terrains en synthétique sur lesquels je m’amusais en mono pendant la construction du parc (super le synthé lorsque l’on débute)
Il y a deux ans,lorsque le parc à ouvert officiellement,le lieu étant interdit au vélo,je me suis dit super ,j’y vais tranquille;à peine avais-je fais 10 m,le mono à la main,je me fais héler par un gardien:c’est interdit aux vélos.J’ai eu beau dire,ça n’a rien changé.
Il y a deux mois n’y tenant plus je refais une tentative de discussion(sans mon mono).Je lance prudemment le sujet mono et le gars me dit je ne vois pas pourquoi je vous interdirai avec votre monocycle,ce n’est pas un vélo.Autant vous dire que j’ai sauté sur l’occasion et j’ai été chercher mon mono dans la voiture.Maint-enant ,j’ai même droit à de grands saluts quand je m’entraine.Comme quoi…

Il y a longtemps, j’ai eu une discussion moyennement polie avec les cow-boys payés par le CG92 pour garder le parc de Sceaux.

Je déterre car je crois qu’on parle du même parc a 2 min de chez moi : le parc du grand godet a Orly.
j’en reviens juste, j’étais allé faire mumuse avec un 26x3 et des manivelles pour grimper aux arbres (170).
j’en parle aussi car je viens de me prendre la tête avec une employée dans sa camionete éléctrique qui en me croisant me dit que c’est interdit, je répond que c’est interdit aux vélos et que je ne suis pas à vélo, elle fait demi tour et revient a la charge.
La elle commence a utiliser des arguments de type "on peut parler des noirs et des arables mais les blancs " blablala, en suite elle enchaine avec un argumentaire féministe, bref, je ne sais pas quelle mouche l’a piquée, car je n’ai rien dit d’autre que « c’est pas un vélo ».
Je lui indique que sa remarque peut être vu comme du racisme et que je vais aller voir son boss (surtout histoire de m’en débarasser)… et que de toute façon je ne suis a priori pas en contradiction avec le réglement intérieur sauf si celui ci précise que les monocycles sont interdit (non mais oh).

Bref, elle a du se prendre pour le dit réglement interieur, en tout cas sur l’entrée du parc y’a deux symbols d’interdiction : les chiens et les vélos, et moi, si on veut être un tout petit peu rigoureux, je n’ai ni chien ni vélo donc bon…

Mais que dis la loi concernant les réglements intérieurs des parcs? doivent-ils être a l’entrée du parc pour être applicables?

Dès qu’on donne un peu de pouvoir à un idiot, c’est ce qui se passe. Et encore tu as de la chance, ils sont pas armés les park-rangers français !

On avait eu un souci un peu similaire au jardin des Tuileries un mardi soir et on avait discuté très constructivement avec le gardien en chef (un black fort agréable) et on lui avait expliqué que conformément à l’article 412-34 on était pas des vélos mais des piétons et on lui avait recommandé d’ajouter l’interdiction des monocycles à leur règlement intérieur, l’ont-ils fait ?

C’est vraiment le numéro de l’article ? Trop facile à retenir si c’est le cas !

legifrance.gouv.fr/affichCo … 0023095936

À poitiers j’avais essuyé un refus catégorique de rentrer dans un bus avec mon 29" (le bus était vide, c’était son premier arrêt). J’ai menti en disant que je me rendais à mon premier jour de travail et que ça allait me mettre dans la merde, mais ça ne l’a pas attendri. Plusieurs autres personnes qui attendaient le même bus ont manifesté leur désapprobation quant à l’avis du conducteur du bus :slight_smile:
Le bus a fini par démarrer sans moi, et après 10m il s’est arrêté et le conducteur m’a proposé de monter quand même. Il m’a expliqué que c’est interdit et qu’en cas de problème c’est lui qui prend…

En revanche les vélos pliants sont autorisés.

J’ai envoyé un mail pour avoir une réponse officielle de l’organisme qui gère les bus de poitiers qui m’a confirmé (enfin, ils ont du décider après avoir reçu mon mail) que les monocycles étaient interdits dans les bus. Ils n’ont pas précisé la taille mais j’ai pu monter plusieurs fois dans des bus avec mon 24" sans souci et une fois avec mon 29" (pas réessayé après).

Moi hier c’était en IDTGV. Je suis passé quand même car son collègue m’a dit ok mais mettre une bâche ou couvrir (même plus considéré comme encombrant).

Normal, doit être emballé en train

Si c’est pas considéré comme un vélo, pourquoi ça devrait être couvert ?

Ben parce que c’est le Code de la route qui dit que ce n’est pas un vélo, et que dans un train ce n’est pas le code de la route qui fait référence.
(pour les amateurs de droit, je précise que le texte de référence en matière de réglementation dans les trains est principalement la loi de 1845 sur la police des chemins de fer, complétée par le décret-loi de 1942 sur la police ferroviaire, et tous les textes qui les modifient ou qui en découlent…)

La logique, dans le train, c’est que si ce n’est pas un vélo (avec le tarif de transport correspondant), c’est que c’est un bagage ; et donc que ça doit être emballé d’une façon ou d’une autre, typiquement dans une housse ou dans un sac (et accessoirement, avec une étiquette avec le nom du propriétaire, sinon ça peut être considéré comme colis suspect - je le rappelle pour poursuivre la logique de la réglementation des chemins de fer…)
Des skis (et les bâtons, et les chaussures) ou une planche de surf, c’est pareil : tu ne les transportes pas en vrac dans le train, tu les mets dans une housse…

C’est plus compliqué que ça. Quand on lis la SNCF, on voit que ce qu’ils considèrent comme fret est interdit dans les trains. Il y a des exceptions explicites pour les skis par exemple. Pas emballé, boum, fret, 65 euros d’amendes (je n’emballe jamais mon mono, et j’ai eu une amende une seule fois). Emballé, ils peuvent encore nous embêter à cause des dimensions excessives du bagage sur les plus grandes roues.