Tutoriels pour débutants

Bonjour à tous!
Tout est dans le titre! je suis en train de réaliser une série de tutoriels de monocycle (du niveau 1 à 4 de l’IUF).
Merci de me donner un feedback pour m’améliorer par la suite

http://www.youtube.com/v/lk6r98X8ok4?version=3

Romain

Pas convaincu par le « mettre le poids vers le haut » !
Au contraire il faut bien mettre son poids sur la selle pour apprendre à rouler.

je suis d’accord avec Arthur il faut bien s’assoir sur la selle

Super initiative ! La vidéo est bien faite et est très claire : bonne prise de son, pas de fioriture… Vraiment bien.

Je ne suis pas d’accord avec les deux messages précédents. Il faut distinguer l’astuce qui nous fait choper le coup d’une part, et la figure parfaitement réalisée d’autre part. Par exemple, un rouler en avant parfait (type freestyle) se fait le buste droit, les bras le long du corps. Mais pour apprendre, on prendra naturellement une position voûtée, les bras seront écartés et feront des moulinets. Si vous attachez un bâton dans le dos à votre débutant, des menottes au poignets, les mains derrière le dos, il n’apprendra jamais à rouler ! => mettre le poids sur la selle, c’est essentiel dans un deuxième temps. Mais pour apprendre à rouler (avant d’avoir compris le truc), il faut mettre tout son poids sur les pédales.

Pour en revenir à la vidéo, il est question d’apprendre à monter, pas de faire la monter qu’on fait après dix ans de mono. Et pour le coup, ça n’a rien à voir ! Je suis d’accord avec le fait de « mettre son poids en l’air ». Mais je trouve l’expression ambiguë. En effet, l’idée est de se faire léger, mais surtout vis-à-vis de la pédale sur laquelle on pose le premier pied, avant de se lancer. En d’autres termes, j’aurais insisté sur le fait qu’il faut réussir à ne pas appuyer du tout sur cette pédale, tout en sautant à cloche-pied du pied qui est resté au sol. Celui-ci doit atterrir sur la pédale libre et le corps doit se retrouver à la verticale, ni trop en avant, ni trop en arrière.

Enfin, il y a beaucoup d’erreurs à éviter plus fréquentes et plus douloureuses que celles que tu as évoquées.

  • La plus fréquente : mal positionner la pédale sur laquelle on pose le premier pied
  • La plus douloureuse (et très fréquente) : ne pas être assez léger sur cette pédale. Si cela arrive (et cela arrive des centaine fois avant de choper le truc) en voulant sauter pour atteindre l’autre pédale, le monocycle recule et un retour de pédale (celle qui est libre) vient fouetter le tibia correspondant. Je pense qu’il est bon, avant d’essayer de monter sur le monocycle, de simuler une montée sans le mono en faisant très attention à la position des deux pieds.

Ceci étant, très bonne initiative ! Bravo !

d’accord je pense Roue perdue a raison car il argumente très bien et que je ne savais pas tout sa ,en tout les cas moi j’ai appris a rouler en étant assis sur ma selle .

C’est vrai que la formulation « mettre le poids vers le haut » ne ma parait pas très claire:
Si tu veux dire par là qu’il faut mettre le moins de poids sur la pédale, je suis d’accord
Mais s’il s’agit de ne pas partir en avant quand on monte sur le mono, c’est déjà moins juste: tu roules sur un mono de trial avec la selle assez basse, du coup, quand tu es sur la selle avec un pied sur la pédale, tu es quasiment au-dessus de ta roue, ce qui n’est pas le cas quand on roule avec la selle plus haute (et à mon avis, il faut commencer à rouler avec la selle relativement haute).
Du coup, avec la selle plus haute, il faut monter au-dessus de la roue, et la poussée doit donc se faire un peu en avant

Vraiment, vraiment pas d’accord avec ça. Pour moi, apprendre à bien mettre le poids sur la selle, c’est essentiel pour apprendre à rouler en mono. Ça va te donner confort et stabilité.

Tu m’as mal lu, François ! Evidemment que s’asseoir est essentiel. Mais avant de savoir rouler, s’asseoir sur la selle empêche le corps d’associer la vitesse de l’engin à la vitesse de pédalge d’une part, et d’autre part empêche le corps d’agir efficacement sur les pédales. Tous les débutants qui font leurs premiers tours de roues sont essoufflés au bout de leurs premiers quinze mètres, parce qu’en plus de contracter tous leurs muscles, ils font ces premiers mètres quasiment en danseuse. On est bien d’accord, c’est un défaut qu’ils devront corriger rapidement. Mais en attendant, pour parvenir à faire leur premiers mètres, n’ayant pas la finesse de contrôle qu’on acquiert au bout de ne serait-ce qu’un mois de mono, ils sont quasiment debout sur les pédales. Et si tu empêches un mec qui n’a encore jamais su rouler plus de dix mètres de se mettre debout sur les pédales, je te le dis, il ne roulera jamais.

Bref, savoir rouler en danseuse n’est pas un défaut : cela mène au drag seat, aux sauts selle sortie, à la roue ultime… Et c’est comme cela qu’on apprend à rouler en monocycle. Apprendre à s’asseoir sur la selle est essentiel et au moins aussi utile, c’est indispensable pour être endurant, pour gagner en contrôle, en fluidité, c’est la première étape vers la maîtrise de la bête… Mais c’est un cran plus loin, lorsqu’on sait déjà rouler 100 mètres sans tomber. Mon meilleur argument reste l’expérience : regarde ceux qui font leurs tout premiers tours de roue : aucun de l’a réussi en s’asseyant sur la selle.

Pour en revenir au sujet, le but du tutoriel n’est pas de montrer comment faire une montée impeccable, mais de donner des astuces pour réussir sa première montée. Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs.

Mercu pour vos feed back
Quand je dis mettre son poids en l’air, je voulais dire qu’il ne faut pas partir en avant avant de bien être sur le monocycle. J’ai vu pas mal de débutants qui n’arrivaient pas à monter car ils partaient directement vers l’avant sans être assis. C’est peut être la hauteur de la selle qui a porté à confusion. Je rajouterais un commentaire lorsque le site sera terminé.

Je ne t’ai pas mal lu, et je ne suis toujours pas d’accord. Pour moi, c’est quand même le premier conseil d’apprentissage.

Je passe tous mes étés depuis mes 13 ans à enseigner le monocycle dans une école de cirque. Alors qui dit école de cirque, dit souvent freestyle. Après avoir des initiations avec des non-freesytleurs, je me suis rendue compte qu’effectivement les manière d’appréhender les choses sont très différentes. Mais je reste convaincue que le freestyle reste une des meilleures portes d’entrée pour commencer le mono (du moins, surtout quand on est jeune). Déjà parce qu’il y a une reflexion autour des éducatifs qu’il n’y a pas forcément ailleurs. Et aussi parce qu’il est plus facile de passer d’une technique freestyle à du trial ou du tout-terrain que l’inverse.

Je pense que vous avez tous les deux raison dans une certaine mesure. Parce que ça dépend énormément des gens. Mais globalement, le défaut que j’ai le plus observé, c’est effectivement de ne pas s’asseoir sur sa selle. Et là, je te suis absolument pas, Fab ! Parce que ne pas s’asseoir sur sa selle n’est peut-être pas forcément un défaut en soi, mais ça amène des défauts qui sont extrêmement durs à corriger par la suite. Dans un type « rouler parfait comme en freestyle », le corps est effectivement droit. Mais si le corps est si droit, c’est parce que c’est pas les épaules qui dirigent le mouvement, c’est les hanches. Chez certaines personnes (je pense notamment à Julien Monney, freestyleurs par exelence s’il en est un), les hanches sont presque avant les épaules dans l’ordre du corps. Et ça, si on s’assoit pas sur la selle, c’est pas possible. Si on s’assoit pas sur la selle, c’est les épaules qui vont partir en premier, en cassant le corps en 2 parties ; les jambes et le haut du corps. Et si on apprends à rouler dans cette position, ça va être très dur à récupérer une tenue de corps correcte. Et du coup, certaines figures vont être presque inaccessibles alors qu’elles paraissent naturelles à quelqu’un qui est bien placé. Un spin par exemple ne va poser quasiment aucun problème à quelqu’un qui est bien placé alors que retrouver l’équilibre d’un bon placement quand on roule un poil cassé va être horriblement difficile !

Alors quand quelqu’un roule sans être assis sur la selle, c’est relativement facile à corriger. Il y a un certain nombre d’éducatifs qui permettent de mieux comprendre comment répartir son poids. Mais certains enfants tout en étant assis sur la selle se cassent complètement en avant et avancent les épaules en avant. La difficulté est alors de leur expliquer qu’il faut effectivement mettre « leur poids vers le haut ». Ce qui a souvent pour effet de les lever de leur selle. Il faut donc trouver un équilibre entre se tenir droit en s’allégeant un maximum et être bien assis sur sa selle…

J’entends bien ce que tu dis Gingo, et je te remercie, Damaris, pour ces précieux détails. Moi aussi, je côtoie des débutants sans cesse (disons, un à la fois, à la différence de Damaris - mais moi, ce sont des vrais, des purs, qui n’ont jamais vu de monocycles de leur vie). Je reconnais avec vous deux que dès qu’un débutant arrive à rouler plus de trente mètres, il doit tout de suite à apprendre à s’asseoir sur la selle.

Je maintiens pourtant qu’avant de savoir rouler 30 mètres, forcer votre débutant à s’asseoir et il mettra des siècles à faire ses premiers trente mètres. J’ai donné tous mes arguments. Je ne suis pas encore convaincu par les vôtres, mais je vous remercie tous les deux pour cette discussion très intéressante. Je ferai d’autant plus attention à mon prochain débutant, et dans l’immédiat martèlerai avec moins de vigueur ce en quoi je continue de croire pour l’instant. Puis je changerai d’avis ou me conforterai dans mes croyances après examen dudit futur grand débutant que j’aurai sous la main.

Pour en revenir au sujet : comme le montre cette discussion, c’est sacrément difficile de faire un tuto digne de nom pour débutants. Donc astahxo, c’est normal que tu reçoives beaucoup de critiques. Elles se veulent constructives. Car on est tous convaincu que l’entreprise est excellente. A noter : certains toturiels existent déjà, par exemple un gars de HLM en avait fait une vidéo sur laquelle je m’étais basée pour mes débuts, acquise en prime de mon premier Qu’ax acheté chez Passe-passe - je ne connaissais pas la Mecque du mono à l’époque (demandez à Monsieur K. où c’est !)). Quoiqu’il en soit, cette vidéo était très bien, bien qu’on puisse faire plus détaillé, ce que permet le web et youtube.

Pour continuer la discussion, t’as tout à fait raison. Avec ma méthode, les premiers mètres vont être horriblement ingrats !! Et c’est souvent pour cette raison que le monocycle n’a pas forcément une cote phénoménale dans les écoles de cirque. Parce que ça exige une tenue de corps que peu d’enfants ont. Mais s’ils sont en école de cirque, c’est justement pour apprendre cette tenue et cette maitrise du corps. Ce qui n’est pas forcément le cas dans d’autres disciplines du monocycle. Je suis aussi tout à fait consciente que par cette méthode d’apprentissage, je conditionne mes élèves à être freestyleurs. Mais de nouveau qui dit école de cirque, dit freestyle.
Et puis il est vrai que j’ai toujours appris à rouler à des enfants. Je crois que le personne la plus vieille à qui j’ai vraiment appris à rouler devait avoir à tout casser 19 ans. Donc c’est forcément pas la même optique d’approche que pour un adulte. Un enfant doit d’abord apprendre à maitriser son corps et après seulement maitriser son engin. Alors qu’un adulte a déjà un bagage de maitrise de son corps qui est relativement importante et c’est vraiment l’objet lui-même qui pose problème. Et deuxièmement, un adulte qui commence le monocycle ne va quasiment jamais être freestyleur. Il aura commencé trop tard. Je sais pas pourquoi mais je connais aucun freestyleur qui ait commencé le monocycle après ses 10 ans (en fait si, Phillip Henestrosa. Mais ce type est effrayant et c’est vraiment une exception). Et que je pense qu’un adulte se place pas tout à fait dans la même optique d’apprentissage.

Ceci dit, je maintiens mon avis comme quoi c’est essentiel de s’asseoir sur la selle. Même si c’est plus long pour apprendre, tu gagnes beaucoup par la suite. (Un exercice tout simple pour que les gens mettent du poids sur leur selle, c’est de leur faire faire quelques mètre en wheel walk. Parce que ça oblige à ne pas mettre trop de poids sur les pédales et ça aide au positionnement. Enfin j’dis ça, j’dis rien, mais comme on était sur un topic sur les aides aux débutants…)

tout a fait damaris, il existe tout sorte d’exercice éducatif qui permette de préparer l’apprentissage par le positionnement du corps sur le mono « comme mettre les deux pieds sur le pneu (tenu contre un mur bien sur) », très efficace car il permet d’accèlèrer l’apprentissage et d’éviter les défaults qu’il faudra corriger nécéssairement après. Le sujet est très intèressant et me permet de vous rappeller qu’il y a d’ici peu la première formation d’initiateur monocycle, vous renseigner auprès de la CNM pour les dates et lieu.

je ne m’attarde pas sur le débat car il est difficile de s’accorder et de ce faire comprendre en quelques phrase, soit disant il n’y a pas « La solution pour apprendre à rouler » mais de nombreuses façon de procèder, la question ètant de choisir celle adapter au public que vous avez devant vous.

très bonne initiative pour les vid…

nico