Marathon de l'Unicon XV

Vous avez vu les temps du marathon de l’Unicon XV ? :open_mouth:
C’était un parcours de fou ou quoi ?

Bravo à Martin (2ème du scratch), à Zipp’ et aux autres français (Adrien).
Racontez-nous !

apparemment une belle cote (donc une belle descente) et un vent de folie.

voir le blog de Romain qui décrit cela très bien :
teamcdkmonocycle.blogspot.com/

Je leur souhaite une bonne recup!!
Vu la geule de la météo sur les photos et les temps de course ils ont du bien souffrir.
Bref felicitation!

EDIT : Teddy superstar!!

Apparement cest pendant la derniere des 4 boucles quila avient a faire quue ca a le pluus soufflé…

Salut salut
Alors pendant il y avait un Vent de Malade
Je pense pas que le vent pouvais me faire tomber de mon monocycle ^^
Non des conditions Meteo de MALADE
Avec une Grosse Monter … elle a Fait lol
Avec la plupart du Parcoure Vent de face. On a du faire 4 tours du parcoure
C’est le plus dure Marathon de tout ma vie lol
Je souhaite a personne de vivre sa ! lol :arrow_right: :wink:

Voilà Voilà, je raconte.

Pas du tout ! Le parcours n’avait rien de fou bien au contraire. La seule chose de folle dans l’histoire c’est le vent et seulement le vent …

Plus en détail, les 3 premiers km sont sur le plat en bordure de mer. C’était la portion la moins ventée. Après quoi 2 virages à gauche rapprochés nous font repartir dans la direction opposée. Nous roulons 8OO m sur une route à flan de colline avec une forte pente à gravir presque parallèlement à la portion de plat mais sitôt passé le deuxième virage nous sommes exposés aux vents et ce jusqu’au sommet. Au km 3,800 nous quittons la route, qui elle part sur la droite, pour un chemin piétonnier qui part tout droit toujours dans la même direction sur 800 m. Cette portion non revêtue mais néanmoins roulante nous donne un peu de répit quant au pourcentage de côte. Au km 4,600 nous reprenons la route pendant 1200 m jusqu’au sommet. Les 100 premiers mètres à peu près plat. Au km 5,800 c’est le sommet, nous faisons le tour de la prison avec un peu de répit, c’est plat sur un centaine le mètre et attaquons les 1500 m de descente. Il y a sur cette descente deux courtes portions environ 100 m chacune avec un fort pourcentage et une épingle à gauche très serrée. Au km 7,300 nous sommes de nouveau au niveau de la mer. Il reste environ 3 km à parcourir le long de la mer jusqu’au point de départ. C’est la partie la plus exposée aux vents. Au détour de certain virage le vent est si violent qu’il met par terre bon nombre de coureurs. Il faut tenir le mono a deux mains devant soi et s’arc-bouter derrière pour avancer.
Le site est absolument magnifique. Par temps clair et sans vent (si si c’est possible) il y a des vues imprenables sur des petits coins de paradis aux noms évocateurs comme " Shark bay, Scorching bay, Shelly bay, etc. "

Voilà ça c’est pour la description du parcours. Si en lisant ces quelques lignes vous regardez en même temps la photo satellite du parcours vous devriez en avoir une vision assez concrète.

Maintenant d’un point de vue plus personnel, ce tracé me convenait parfaitement. Je m’en tire assez bien dans les côtes et même dans les descentes où pourtant je ne brille guère je finissais par prendre un peu d’assurance et me sentir plus à l’aise. J’ai même doublé une fois dans la descente ce maudit Batave de Klaas (le 3e, que je félicite une nouvelle fois respectueusement ) Hélas dans le dernier tour, avec sa roue de 29", il résistait mieux que moi dans les passages ventés et restait plus longtemps sur le mono. Sa roue plus petite l’avantageait également pour remonter sur le mono et redémarrer plus rapidement. C’était flagrant, je ne parvenais pas à remonter sur le mono aux mêmes endroits que lui. Je devais attendre d’être un peu plus abrité du vent pour parvenir à relancer la machine. Dans le dernier tour, j’ai vu ainsi les secondes filer puis les minutes. J’en hurlais de rage … J’ai fait plusieurs reconnaissances de ce parcours tant il était agréable. Du centre ville où nous logions cela faisait, avec un tour de circuit, une petite sortie de 26/28 km A/R. J’ai d’abord essayé avec les 114 mais je n’arrivais pas à gravir toutes les côtes. Puis avec les 125 j’arrivais à tout passer et me sentir bien à l’aise sur ce parcours. Mais ça c’était sans des rafales à plus de 100km/h. Le moment où le vent me foutait par terre était vraiment déterminant car je savais très bien que j’étais incapable de remonter immédiatement, soit à cause de la côte, soit à cause du vent qui était vraiment trop déséquilibrant pour moi. J’ai très mal vécu ces moments d’échec dus au vent. Déja je me battais comme un diable dans les côtes qui si elles étaient franchissables en 125 n’en étaient pas moins très éprouvantes. Je savais que je pouvais les gravir et pendant ce temps là le vent me chahutait, me secouait sans arrêt pour me faire tomber, tôt ou tard. La sensation est pas moins désagréable, voire pire, sur le plat là où les rafales étaient les plus fortes. Se voir arrêté net sur le plat, c’est insensé ! Ne pas pouvoir redémarrer, et se battre derrière le mono pour simplement avancer, c’est encore pire.
Mille millions de mille kiwis ! J’allais oublier l’anecdote qui déchire grave son Teddy et qui met de bonne humeur dès le matin. Figurez-vous que la veille j’ai trouvé le moyen de me chopper une insolation en attendant le départ du muni. Faut dire qu’elle était tellement bonne cette sieste, allongé sur l’herbe pendant une bonne heure … Je ne m’en suis même pas rendu compte tout de suite ni même le soir en me couchant. Mais la nuit fut un cauchemar… Réveillé x fois par des frissons. que dis-je ; des tremblements, j’étais glacé. Je me suis levé x fois pour boire, x fois pour pisser et me suis réveillé trempé par une sudation délirante. Je me demande si finalement la plus grosse épreuve de cette journée ne fut pas de me lever pour me rendre au départ du marathon …
A la fin de la course j’ai eu besoin de quelques minutes pour m’isoler et digérer, autant que faire se peut, le malaise qu’avait généré chez moi ce genre d’effort. Quelque soit mon classement à l’issue de cette course. Quand bien même il eut été meilleur, cette course me laissera toujours un goût amer … C’est comme ça, je l’ai dit, c’est personnel.

:open_mouth:
Impressionant, connaissant un peu le loustic pour l’avoir croisé un weekend, je reste sans voix dans la galère où vous vous êtes fourrés :smiling_imp:
Mais vous l’avez bien mérités quand même, pendant que certains n’avaient pas la chance d’y être, c’est un juste retour des choses :imp: :smiling_imp: :unamused: :smiley: :wink: :laughing:

Gniark Gniark!! Je suis bien d’accord :wink:
Merci pour ton récit Zip :wink:

Zip, même quand tu as les boules, ta bonne humeur légendaire transparait. Ca fait plaisir de relire votre galère et curieusement ça me file encore plus les boules de pas être venu, j’aurais voulu le vivre ce plan pourri. Histoire de voir ce que ça fait et le comparer aux vent abominables du mois de février mars à Dakar.