Je précise, si ça n’était pas apparent, que je ne tire de cette chute de samedi matin que des leçons personnelles ! Tout comme mes conclusions dans le post précédent, d’ailleurs. Je ne parlais que de moi, comme monocycliste (débutant, … mais je doute de changer radicalement d’approche sur le casque avec la pratique ; le port est la règle, le non-port l’exception), et comme père.
Comme tu dis, Gingo, il faut se connaître et je me connais : ma tête n’est pas assez protégée par mon « talent » (ou ma sagesse, cf ci-dessous…) pour ne pas nécessiter une protection supplémentaire. Je conçois parfaitement qu’on se sente suffisament à l’aise pour ne pas porter de casque et/ou qu’on accepte la faible probabilité d’avoir un accident grave que le casque permettrait d’alléger, ça n’est pas mon cas.
Pour répondre à ta question j’étais sur une 24", mon seul monocycle pour l’instant au moins (je cherche une occase en 20"…).
La brutalité de la chute était totalement évitable, et liée à ma très mauvaise forme de ce matin-là - et à mon refus idiot de le prendre en compte. J’ai souvent le dos raide au niveau des lombaires le matin, je n’ai pas pris le temps de m’échauffer une peu, j’ai donc démarré avec des mauvaises sensations. En insistant malgré cela au lieu de le gérer tranquillement, j’étais complètement crispé - et de façon croissante. J’ai donc très mal réagi dans un déséquilibre, eut un mouvement violent qui m’a projeté au sol, au lieu de soit avoir le « bon » mouvement et me rétablir, soit - plus jouable à ce stade - accepter de tomber sur mes pieds et de repartir. Littéralement, j’ai plongé au sol, en prenant une bonne impulsion au départ. Mon genou et mon coude me remercient encore - la sagesse la plus élémentaire les aurait préservés, le casque n’a servi que pour le bout de mon nez - et pas pour me préserver de conséquences graves.
Si la leçon avait une portée générale, je conviens bien volontiers que c’est plutôt qu’il faut observer un minimum de « sagesse élémentaire » (échauffements, écoute…) pour ne pas se faire mal… mais ça sort un peu du sujet d’origine
Ça dépend aussi où tu roules. Je sais que j’ai optimisé mon trajet de boulot pour qu’il soit facile au niveau du revêtement et pas mal éclairé, histoire de ne pas me laisser surprendre. Pour aller et revenir du boulot, j’ai 0 protec.
Je ne suis pas spécialiste de gestion du risque non plus, mais il me semble qu’une des définitions communément admises du risque est que c’est le croisement entre un aléa et une vulnérabilité
Si on adapte cette définition du risque à la question du port du casque à mono, l’aléa, ça serait la probabilité de tomber sur la tête (entre autres en fonction du trajet, de la discipline pratiquée et des capacités du monocycliste), et la vulnérabilité dépendrait à la fois de la solidité de la tête du monocycliste (qu’on peut estimer comparable d’une personne à l’autre, sauf accident) et de sa capacité à atterrir sur ses pieds ou à faire une roulade. Bref, la capacité de résilience d’un monocycliste face a une chute est elle aussi importante
Ceci dit, d’autres modèles intègrent les enjeux dans l’équation (risque= aléavulnérabilitéenjeux), d’autres ne croisent que l’aléa et les enjeux… Bref, comme pour la question du port du casque chez les monocyclistes, y’a pas franchement d’accord chez les spécialistes du risque non plus…
[Si on m’avait dit qu’un jour je parlerais de gestion des risques et de résilience sur le forum… ]
(On croirait Fabrice qui sort des modèles mathématiques compliqués pour estimer la qualité des posts des membres du forum )
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