l’approche ethnologique c’est:
le peuple monocycliste :
religion: Il n’y a qu’une ROUE (et tu n’auras pas dautre roue que la ROUE!)
langue: « Oauou ce backflip en Muni! »
moeurs : les monocyclistes sont majoritairement exogames (donc discussions sans fin: les enfants seront-ils aussi monocyclistes?)
-cuisine et autres produits de consommation …
etc.
pour répondre à Damaris: oui je peux témoigner d’un réel effet physique sur mon cerveau. Les chimistes devraient étudier davantage la production d’endorphines quand on cherche son équilibre sur une roue!
Ma fille prétend que ça muscle mon Neurone! J’ai déjà subi un état de manque (suite à une prise de médicament) et oui j’ai la même sensation quand je suis privé de mono! … D’ailleurs qu’est ce que je fais ici devant mon clavier alors que les bois me tendent les bras
La dépendance peut prendre deux formes :
D’une part, il y a la dépendance physique qui se manifeste par des troubles du comportement lors du sevrage.
D’autre part on trouve la dépendance psychique, qui est celle qui nous atteint souvent, elle est aussi présente à l’extérieur des « drogues » auquelles on pense tout le temps. Par exemple, nous monocycliste, ressentons un manque lorsqu’on arrête le mono sur un longue période, au même titre qu’un fumeur d’herbes de provence (le tabac provocant un légère dépendance physique) ou celui ou celle qui mange tous les soirs un carré de chocolat devant son film du soir. Tout cela active le circuit de la récompense qui est un système complexe neuronal qui gère notre plaisir et nos attirance. Nous avons compris que le mono provoquait du plaisir. Donc quand nous voulons ressantir une sensation de plaisir, nous avons envie de faire du mono. C’est un dépendance. Pour approfondir ce sujet, il faudrait demander 2 ou 3 explication à Jean-Pol Tassin qui est Le neuropharmacobiologiste des addictions.
Pourquoi fait on telle ou telle discipline?
C’est un peu comme si tu demandais à n’importe quel spotif pourquoi il fait son sport : parsque il aime ca!
Même si au début l’envie de faire du mono vient d’une défi personnel, de l’envie de se démarquer, d’essayer pasque ca à l’air sympa etc… on en vient tous a aimer une ou l’autre pratique et on continue la dedans. Je pense qu’il n’y a pas un seul monocycliste qui n’aime pas faire du mono mais qui continue d’en faire pour être original…
Après (perso) je me suis orienté vers le trial et le muni (tout terrain) car j’adore les sensations que cela me procure!!!
Cela vient aussi du caractère je pense, j’ai surement été vers ces pratique a cause de mon tempérament « bourrin ». J’aurais été plus… (attention a ce que tu dis deck^^) patient, délicat, je me serais peut etre tourné vers le freestyle…
En ce qui concerne le lien qui nous relie tous, je dirais que c’est un peu comme les motards (je suis motard), on se salue quand on se croise, on hésite pas à parler à un autre motard quand on voit un etc… (peut etre un peu poussé mais c’est un peu ca)
C’est l’impression de faire parti d’un « groupe », d’avoir tous le même état d’esprit…d’une grande famille comme je disais un peu plus haut!
Et à la CFM passe donc faire un tour au beerpong!!
Je fais un peu de mono depuis un bon bout de temps (environ depuis que j’ai 7 ans et j’en ai 16) mais ne sachant pas faire grand chose, j’essaye de me lancer des défis dès que les profs font défauts au lycée : une aprèm sans cour est souvent égale à 2 ou 3h de mono et puis une progression plus ou moins importante à la clé.
Je vais au lycée en mono environ 3 fois par semaine et je suis perché sur ma roue j’ai vraiment l’impression d’être libre , je rentre dans ma bulle où il faut tout à la fois être concentré mais c’est aussi un instant où on peut penser tranquillement puisqu’on va plus vite que ceux qui marchent.
Je trouve que c’est vraiment une discipline géniale qui mobilisent tous les muscles du corps (on le remarque quand on découvre des muscles si on a des courbatures après une session mono). On se dépense vraiment même si la plupart des pensent que c’st du cirque mais surement pa un sport.
Mais surtout le mieux c’est cette sensation de liberté et puis cet esprit de famille déjà évoqué pluq haut.
Plus j’y pense plus je me dis que l’on a là un parfait exemple de groupe « transculturel ».
C’est incroyable comme les être humains ont des manières de créer des groupes depuis les tribus primitives jusqu’au « supporters » de football modernes.
On pourrait penser que les moyens de communications modernes comme internet ont permis l’éclosion de ces sous-ensembles : ils l’ont certes favorisé, mais à des époques reculées comme le moyen-age il existait déjà des groupes trans-culturels autour d’une idée religieuse, d’une philosophie, d’un intérêt commercial …
Donc un autre axe d’étude: pourquoi ce sous-groupe est-il fort dans certains endroits du monde et pas à dans d’autres? moyens économiques? lié à une civilisation de « loisirs »? à suivre … (je connais bien un autre de ces sous-groupe qui a explosé au 19°/20° siècle: celui des fanfares de cuivres. On retrouve des airs d’un bout à l’autre de la planête d’une riche fanfare allemande à une bande de fauchés en Bolivie!)… Comment le monocyclisme va-t-il se répandre? dans quelles incarnations?
J’apporte à mon tour ma contribution … j’arrive un peu tard sur le sujet donc vais reprendre les idées depuis le départ !!!
Pour ma part, je ne viens ni d’une école de cirque « comme les vieux » (j’aime pas cet expression très péjorative … mais c’est pas le débat) et je ne fais pas non plus celà par originalité ou pour épater la galerie … réponse un plus « jeune » et moins profonde (voir plus superficielle) !!! Je pense à 26 ans être la génération du milieu …
Tout à commencer un jour gamin dans la rue alors que le cirque me fasciné déjà sans savoir que cet engin appartenait à ce monde … je passe devant une boutique et un beau mono fait maison rouge en vitrine m’attire l’oeil … je suis fasciné par cet engin dont je ne connais ni le nom ni l’utilité ni le manière de le faire avancer !!!
Je me promets ce jour là qu’un jour je monterais sur un de ces engins par fascination et par curiosité …
Je tane mes parents pour qu’il me l’offre mais en tant que casse cou officiel de la famille on me refuse cet achat … sans argent je me promet de me l’offrir quand je serais grand et riche !!!
C’est ce que j’ai fait il y a 3 ans … près de 10 ans après ma seule rencontre avec un monocycle …
Je me renseigne sur le matériel, les techniques, les choix de roue et je me lance … je rentre j’essaie je roule et je ne quitte plus mes monos depuis désormais trop nombreux dans l’appartement du 20 au 36 pouces !!! (en 36 c’est comme être sur un tapis volant)
C’est alors devenu une addiction en effet comme pour tous ceux qui on un jour fait leur premier tour de roue … mais ce qui me plait par dessus tout, c’est le fait de se sentir en danger à chaque seconde … la nécessité de concentration constante … j’aime celà dans la vie et je le retrouve sur mes monos …
Je suis un rouleur qui aime la sensation de vitesse et de maniabilité le tout sur une surface de contact minimes, cette sensation de légéreté que l’on ressent lorsqu’on fait plus qu’un avec sa roue … virevolter entre les passants et les voitures en plein centre ville me procure des sensations de plaisirs intenses SANS AUCUNE IMPORTANCES PAR RAPPORT AUX REGARDS DES AUTRES …
En revanche, passez les fameuses blagues « il te manque une roue », notre sport (car celà m’apporte un petit bout de dose de sport quotidienne car je vais bosser en mono été comme hiver), attire l’oeil et favorise les dialogue, les sourires et je pense que nous mettons un peu de gaieté dans ce monde de brut !!!
Les gens dans la rue aujourdh’ui sont stressé et appeuré … notre « bizarerie » casse la barrière de la peur de l’autre car au final tous les gens sont curieux !!! C’est agréable !!! (meme si certains/beaucoup ont peur de nous voir rouler à côté d’eux !!!). Dans votre quartier tout le monde vous connait vous souris et vous dis bonjour … ça casse le premier contact et le discours en devient plus facile !!!
Le mono est aussi le moyen de locomotion le plus agréable au monde au quotidien dans les grandes villes et dans les transport en commun !!!
Bon je redéterre un peu le sujet…
D’abord pour dire un super merci à tous ceux qui ont pris un peu de temps pour nous répondre à la CFM (et je vous jure que prendre une demi-heure pour répondre à deux filles qui posent plein de questions bêtes alors que y a autant de choses à voir, c’est pas évident ). Y a pas mal de choses super intéressantes qui sont ressorties. Après, nous aura au final besoin d’entretien un poil plus longs (on a fait plus de 2heures et demie avec Julien… Mais Julien est un moulin à paroles… ). Mais on continue toujours dans la même optique, plus on a de gens avec qui on aura parlé mieux c’est… Donc si vous voulez continuez d’en parler, ou que vous passez pas trop loin de Genève (ou d’ailleurs en Suisse), nous on a plein de temps à disposition. Ca nous fait même super plaisir !!!
Bref sinon comment a progressé notre étude… Euhm… Disons que les profs qui nous suivent ne sont pas les plus clairs qui soient et que du coup on a été un peu perdues sur comment on allait faire. En gros, ce qu’ils nous demandent c’est de comprendre les modèles sociaux qui tournent autour d’un sport et les valeurs que les acteurs de ce sport lui attribuent… Bref de comprendre quelles valeurs on associe au monocycle et du coup pourquoi on fait ça plutôt qu’un autre sport. Et on arrive à se poser cette question avec plein d’autre petites questions personnelles, sur le nombre d’entrainements, sur les autres sports pratiqués, sur la vision qu’on porte sur notre corps par rapport au monocycle, sur notre vision de l’espace…
En gros tout plein de réponses auxquelles vous avez déjà plus ou moins répondu… Mais comme on fait pas un étude absolument quantitative, ce qui compte pour nous, c’est pas la quantité de réponses que l’on a, mais plutôt leur qualité. Du coup sur un post pareil, c’est un peu vain d’essayer de ressortir quelque chose de vraiment intéressant et utilisable tel quel pour notre étude (ceci dit j’aime énormément ta réponse shin… ) mais que ce que vous dites ici, n’est pas complètement vain, dans la mesure ou c’est toujours intéressant d’avoir des réponses mêmes complètement partielles, mais aussi parce que ça nous aide à comprendre de manière plus globale ce que les gens ont comme vision du monocycle et ce qui compte vraiment pour les différentes personnes. Bref pour résumer, merci encore pour tout ce que vous avez fait ressortir (et que vous continuerez peut-être à faire sortir… On doit rendre notre travail cet été, donc on a le temps…) et du temps que vous nous avez consacré
« comprendre quelles valeurs on associe au monocycle » : C’est simple : La Jacqueline et le zizicoincoin!
HS a part, ca va peut être parraitre idiot mais est ce que vous avez pensé ou que vous prévoyiez de demander a des personnes « x » non monocyclistes ce qu’ils pensent du monocycle, si ils connaissent etc…
Ca pourrait être pas mal d’avoir un monocycliste qui roule et de demander a des gens ce qu’il pense de lui.
…Puis le monocycliste se met par exemple a faire du trial et de redemander a nouveau ce qu’ils pensent de ce monocycliste…
C’est pas le premier re-déterrage du sujet, alors tant qu’à faire… Surtout que notre étude avance méchamment bien et que comme je vous avais promis de vous tenir au courant…
Bref d’abord il faut quand même que je dise merci à tout ceux qui ont contribué de près ou de loin à cette étude, en répondant à nos questions, en prenant un café avec nous pour en discuter, en prenant le temps de poster quelques lignes sur le forum et tous ces petits gestes qui nous ont vraiment fait avancer
Ensuite, il faut que je replace le contexte parce qu’on a changé mille et une fois d’idées et que les profs nous ont fait changé mille et une fois de direction. Donc ce qu’on nous demandait, c’est de comprendre la manière de fonctionner d’un sport ; c’est à dire les enjeux qui lui sont propres, les valeurs que les sportifs lui attachent… Donc on a relevé des éléments qui ressortaient souvent dans ce qu’on nous disait. Donc on a fait une liste des valeurs (ou du moins des éléments importants) :
L’importance de la communauté et de la convivialité
Le sens du défi
Une certaine non-compétition
Le fait qu’il n’y aie aucun professionnalisme
Le lien à l’objet même du monocycle
La créativité et la pluridisciplinarité
La marginalité
L’entraide entre les monocyclistes
Le plaisir de faire du monocycle
La nature et le voyage
La non-importance de l’apparence
Le réseau des monocyclistes
Bon je vous passe les détails et tous les multiples débats par lesquels on est passées pour en arriver là, mais c’erst vraiment les éléments qui nous paraissaient les plus importants pour parler du monocycle comme sport (et par rapport aux autres sports). Donc à partir de là c’est de nouveau à vous de jouer… Simplement dire ce que vous en pensez. Si vous êtes fondamentalement pas d’accord avec ce qu’on a ressorti comme données, si vous sentez qu’il faut plus expliciter une valeur particulière, ou je ne sais quoi… Dites-le, faites-le nous savoir (par MP, ça marche aussi )
Et puis encore merci pour tout ce que vous avez déjà pu apporter
Salut tout le monde !
Encore merci pour votre aide, je vous jure qu’elle a été précieuse !!
Sauf qu’on en a encore besoin… On commence à avoir une ébauche de dossier (qui fait quand même une trentaine de pages), pas finie du tout… Mais on voulait avoir la relecture de monocyclistes pour voir si on a pas fait des grosses bourdes ou pour les dernières nuances… Si y en a qui sont d’accord, ce serait super chouette !!!
Mais merci encore pour vos réponses sur ce topic et merci encore plus à ceux avec qui on a pu avoir vraiment des discussions !!!
Je suis dispo aussi et ce sera avec plaisir. Mais peut être que tu prefererais avoir des relectures par autre chose que des mardisoiristes? Juste pour avoir des avis plus variés, enfin tu vois ce que tu souhaite!
Dossier fini…
Fin d’une histoire !
Mais si ça vous intéresse, je peux toujours vous le transmettre par mail (pour ceux pour qui c’est pas déjà fait). Parce que j’ai pas trouver comment attacher un aussi gros dossier sur le forum…
Merci encore pour tous ceux qui nous apporté de l’aide !
…
, je rentre dans ma bulle où il faut tout à la fois être concentré mais c’est aussi un instant où on peut penser tranquillement puisqu’on va plus vite que ceux qui marchent.
que tu as mon adresse mail
